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Un soldat ukrainien à Izioum, dans la région de Kharkiv, où plusieurs centaines de tombes ont été découvertes.
Crédit : Vyacheslav Madiyevskyy / NurPhoto / NurPhoto via AFP
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Dans quelques jours, plus de 2.000 soldats ukrainiens finiront leur formation en France. C'est la première fois depuis le début de la guerre que l'armée française forme et équipe une brigade entière. Baptisée Anne de Kiev, du nom de l'épouse du roi de France Henri Ier, la brigade s'est donnée pour devise le mot d'ordre de la bataille de Verdun : "Ils ne passeront pas".
Notre pays a déjà formé 15.000 soldats ukrainiens sur le sol européen, majoritairement en Pologne, mais également en France. Ces formations ont été menées en majorité dans le cadre d'une mission de l'Union européenne, dans le domaine de l'infanterie, l'artillerie, de la maintenance de chars et de véhicules blindés, de déminage.
Il y a aussi des techniciens et des pilotes de chasse pour la formation initiale sur F-16 et bientôt sur Mirage, appareil que la France a promis de céder aux Ukrainiens.
Il s'agit en grande partie de conscrits, des civils mobilisés pour la guerre qui n'ont pas de formation militaire professionnelle. Leur âge moyen est de 38 ans environ, mais il y a aussi des vétérans, des soldats expérimentés qui combattent parfois depuis 2014 dans le Donbass.
On apprend à ces hommes à se battre, notamment dans les mêmes tranchées qu'en Ukraine. Elles ont été recréées dans des camps militaires. On y enseigne la tactique aux officiers ukrainiens pour qu'ils aient les capacités de commander une compagnie ou un bataillon.
De grands exercices sont aussi organisés pour apprendre aux soldats à manœuvrer ensemble. C'est ce que l'on appelle le combat inter-armes, en utilisant par exemple l'infanterie, des blindés et des hélicoptères pour les aider à progresser sur le terrain face à l'armée russe.
La France vient donc d'achever la formation d'une brigade entière de 2.300 hommes formés par la Task Force Champagne dans l'Est de la France. Trois bataillons d'infanterie, son état-major et leurs appuis.
À ce jour, aucun pays européen n'avait formé une unité de combat de cette taille, le tout en 9 semaines. 90% de ces soldats n'avaient aucune expérience du combat. La particularité de cette brigade, c'est qu'elle a été formée sur du matériel français avec lequel elle repartira d'ici à quelques jours et qu'elle pourra utiliser sur le terrain, plus d'une centaine de véhicules de transport de troupes, des dizaines de chars légers et de canons Caesar.
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