Les députés de la commission parlementaire du renseignement et de la sécurité (ISC) ont estimé mardi 21 juillet que le gouvernement britannique devait enquêter sur des interférences russes dans la campagne du référendum sur le Brexit en 2016.
Un rapport de 55 pages conclut que l'influence russe sur la politique au Royaume-Uni est devenue "la nouvelle normalité" et que cette situation a été "sérieusement sous-estimée" par le gouvernement. "Il aurait dû y avoir une évaluation des interférences russes dans le référendum. Il doit y en avoir une et les résultats de cette évaluation doivent être portés à la connaissance du public", a déclaré le député travailliste Kevan Jones.
Les députés de l'ISC ne sont pas parvenus à mettre en évidence des preuves d'interférences russes, que ce soit dans la campagne du référendum sur le Brexit ou celui sur l'indépendance de l'Écosse de 2014, où 55% des électeurs ont voté pour le maintien au sein du Royaume-Uni.
Selon Kevan Jones, le gouvernement a "activement évité de répondre à la question". Il a estimé que le Royaume-Uni n'a pas évalué les interférences russes dans le référendum sur la sortie de l'Union européenne, soulignant le "contraste saisissant" avec la réponse américaine au sujet des interférences sur la présidentielle de 2016.
La commission souligne que les gouvernements successifs ont accueilli "à bras ouverts" les oligarques russes et leur argent, leur permettant ainsi de prendre pied au Royaume-Uni. Le rapport souligne que "beaucoup de Russes ayant des liens très proches" avec Vladimir Poutine sont très intégrés dans le milieu des affaires et la société britannique "et acceptés à cause de leur richesse".
La publication de ce rapport intervient dans un climat orageux entre Londres et Moscou et pendant une visite dans la capitale britannique du secrétaire d'État américain Mike Pompeo.
Le Royaume-Uni a mis en cause la semaine dernière des "acteurs russes" dans des interférences pendant la campagne pour les législatives de décembre dernier et accusé les services de renseignement russes d'être derrière des attaques informatiques destinées à s'emparer de recherches sur un vaccin contre le coronavirus. Le Kremlin a démenti ces accusations.
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