François Bayrou reproche à l'Italie une "politique de dumping fiscal", Giorgia Meloni lui répond sèchement

Contre-attaque. Il n'aura fallu que quelques heures à la présidente du Conseil des ministres italien Giorgia Meloni pour adresser sa réponse à François Bayrou. Le 31 août, le Premier ministre, embourbé politiquement, a dénoncé la stratégie de "dumping social" mise en place par l'Italie, lors d'une interview sur les quatre chaînes d'information en continu.

Interrogé sur son avis concernant la taxe Zucman qui prévoit de la création d'un impôt plancher de 2% sur le patrimoine des ultra-riches, François Bayrou a déclaré : "Hélas, les gens partent parce que désormais, il y a une espèce de nomadisme fiscal qui fait que les redevables vont s'installer (à l'étranger, ndlr). L'Italie est aujourd'hui en train de faire une politique de dumping fiscal".

Sur X, Giorgia Meloni a répondu sèchement au chef du gouvernement français. "Les affirmations totalement infondées du Premier ministre français François Bayrou selon lesquelles l'Italie pratiquerait un 'dumping fiscal' pénalisant la France sont stupéfiantes", a-t-elle écrit. La présidente du Conseil italien a défendu la politique menée par son pays. "L'Italie n'applique pas d'incitations fiscales injustifiées pour attirer les entreprises européennes et, sous son gouvernement, a même doublé l'imposition forfaitaire en vigueur depuis 2016 pour les personnes physiques transférant leur résidence en Italie", a-t-elle ajouté.

Les propos de François Bayrou ont aussi froissé l'ancien Premier ministre italien Matteo Renzi. "Mon ami François semble ne pas être informé. Ce n'est pas l'Italie qui pratique le dumping. Il serait souhaitable que le gouvernement français sache distinguer les alliés des ennemis", a-t-il écrit sur X.