Gaza : "On s’est dit au revoir parce qu’on pensait que notre heure était arrivée", témoigne un habitant sur RTL

Alors qu'Israël a annoncé augmenté "graduellement les opérations terrestres et l'étendue de (ses) forces dans la bande de Gaza", l'État hébreu a également appelé la population à fuir vers le sud de l'enclave, "vers une zone plus sûre où ils pourront recevoir de l'eau, de la nourriture et des médicaments".

Après la coupure des communications et d'Internet dans la bande de Gaza, les premiers témoignages d'habitants ont décrit une nuit marquée par l'intensité des bombardements. C'est le cas de Rami, habitant de Gaza City, qui a cru qu'il n'allait pas survivre : "J'ai pris les mains de mon enfant et de ma femme. On s'est dit 'on va se dire au revoir parce que l'heure est arrivée'. C'était tellement fort, tellement intense, ça bombardait partout. La nuit était rouge, on ne voyait que des éclats rouges partout. On s'est dit que tout le monde est mort. Tout le monde essayait de voir ses proches, d'avoir des informations. On était coupé du monde."

Rami a également donné des informations de Gaza City ce dimanche matin : "Ce sont des quartiers entiers terrassés, rasés. On n'a pas d'eau, pas d'électricité, pas de moyen de communication. La majorité des boulangeries ont été bombardées, pour les quelques qu'il reste, il faut faire la queue (pendant) cinq ou six heures."