2 min de lecture

Gaza : en quoi consiste le plan du Premier ministre israélien pour prendre le contrôle de la ville ?

Benjamin Netanyahu a récemment présenté un plan controversé visant à prendre le contrôle de Gaza, suscitant des critiques tant au niveau national qu'international.

Benyamin Netanyahu lors d'une allocution le 13 juin 2025

Crédit : AFP/GPO

GAZA - Qu'implique la "prise de contrôle" de la ville par Israël pour les otages ?

00:01:29

GAZA - Benjamin Netanyahu se dirige-t-il vers l'occupation totale ?

00:02:03

GAZA - Nicolas Tenzer est l'invité de RTL Midi

00:10:47

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Le président français Emmanuel Macron a vivement dénoncé, ce lundi 11 août, le plan du gouvernement israélien visant à prendre le contrôle total de la ville de Gaza. Une initiative qu'il a qualifié de "désastre annoncé d'une gravité sans précédent" et de "fuite en avant dans la guerre permanente". Le chef de l’État prône à la place une mission de stabilisation sous mandat de l’ONU, chargée de sécuriser la bande de Gaza, protéger les civils et appuyer une gouvernance palestinienne capable de désarmer le Hamas.

Validé par le cabinet de sécurité israélien, le projet présenté par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, prévoit la prise de contrôle totale de la ville de Gaza. Pour y parvenir, l’armée israélienne mobiliserait des forces supplémentaires, en renfort des brigades déjà déployées dans l’enclave. À Jérusalem, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a justifié dimanche ce nouveau plan militaire comme "le meilleur moyen de terminer la guerre" contre le Hamas. Selon lui, l’armée contrôle déjà 70 à 75 % du territoire de Gaza, mais il reste à conquérir "deux bastions" : la ville de Gaza et les camps de réfugiés du centre de la bande.

Évacuation de la population

La première étape de ce plan impliquerait l’évacuation des 900.000 habitants de la ville. Le Premier ministre a également assuré que la population civile serait évacuée en toute sécurité vers des zones désignées, où elle recevrait nourriture, eau et soins médicaux. Des "couloirs protégés" et des distributions d’aide humanitaire, y compris par largages aériens, sont prévus dans un calendrier "assez court".

Le siège de Gaza

Le siège de Gaza, s’il est mis en œuvre, débuterait le 7 octobre, date hautement symbolique, deux ans jour pour jour après l’attaque du Hamas qui a déclenché la guerre actuelle. Ce siège concernerait uniquement la ville dans un premier temps, mais la presse israélienne évoque un objectif élargi : attaquer ensuite le camp de réfugiés du centre de la bande de Gaza, où l’armée n’a pas encore opéré.

Qu'en est-il des otages israéliens ?

Cette offensive soulève une inquiétude majeure : le sort des otages encore détenus à Gaza. Cinquante personnes sont toujours prisonnières, dont un soldat israélien mort depuis plusieurs années. Les autres ont été enlevées le 7 octobre 2023, principalement au festival de musique Nova et à leur domicile. Selon les estimations, seule une vingtaine d’entre eux seraient encore en vie, dans des conditions extrêmement précaires.

Des vidéos récentes diffusées par le Hamas et le Djihad islamique montrent deux otages amaigris, ayant perdu jusqu’à 50 % de leur masse corporelle. En Israël, on craint qu’ils ne survivent pas longtemps. De nombreux experts estiment qu’une approche militaire agressive réduirait encore les chances de les libérer vivants.

Malgré les réticences de la communauté internationale qui s’inquiète des conséquences humanitaires et sécuritaires d’une telle opération.

La rédaction vous recommande