Huit ans après, le bilan humain du séisme et du tsunami qui ont ravagé le Japon est encore difficile à réaliser. 18.430 personnes disparues, et seulement 15.897 corps retrouvés. "Nous ne pouvons que ressentir du chagrin en pensant à la souffrance de ceux qui ont perdu des membres de leur famille, des parents ou des amis", a déclaré ce lundi 11 mars le Premier ministre japonais Shinzo Abe, qui assistait comme chaque année à une cérémonie d'hommage aux victimes. Selon lui, la reconstruction progresse, mais pour des dizaines de milliers de personnes, les conditions de vie restent très difficiles, et beaucoup n'ont pas pu regagner leur logement.
Le vendredi 11 mars 2011, à 14h46, la terre se met à trembler au Japon. La puissance du séisme est exceptionnelle. Avec une magnitude de 9,1, il est le plus fort jamais enregistré dans le pays. Il provoque un tsunami qui ravage la région de Fukushima, sur la côte nord-est, emportant tout sur leur passage.
Les vagues inondent la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Le système de refroidissement ne fonctionne plus, les réacteurs entrent en fusion et libèrent d'importants rejets radioactifs. 110.000 personnes sont évacuées dans une zone de 20 kilomètres autour de la centrale. Cela devient la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl, en 1986.
Aujourd'hui, huit ans après l'accident nucléaire, 52.000 personnes sont toujours privées de foyer, et vivent dans des habitations temporaires. Le gouvernement japonais assure qu'elles peuvent, sans risque, revenir vivre dans le secteur. "La préfecture de Fukushima n'est qu'une des 47 préfectures du Japon, et seulement 2,7% de cette région fait encore l'objet d'un ordre d'évacuation", a insisté le ministre de la Reconstruction, Hiromichi Watanabe, avant le début des commémorations. "Il est possible de mener une vie normale", estime-t-il.
Mais les ONG dénoncent cette position. Greenpeace estime que dans certaines zones où l'ordre d'évacuation a été levé, "l'exposition aux radiations tout au long d'une vie peut largement excéder le niveau acceptable du point de vue de la santé publique." En octobre, dans un communiqué, un expert des droits de l'Homme des Nations unies avait demandé au gouvernement "de cesser de faire revenir les enfants et femmes en âge de procréer dans les zones où les niveaux de radioactivité restent supérieurs à ceux considérés comme sûrs avant le désastre."
Un rapport de l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), publié ce lundi 11 mars, regrette que "la question des conséquences des radiations sur la santé soit rendue taboue parce qu'elle risque de diviser la population" entre ceux qui font confiance aux autorités et les autres. Aujourd'hui, seuls 15% des habitants sont rentrés chez eux.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte