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Donald Trump, le 11 février 2020
Crédit : MARK WILSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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Donald Trump vient-il de bafouer la séparation des pouvoirs ? Mardi 11 février, le président américain a une fois de plus donné du grain à moudre à ses détracteurs. Le milliardaire serait en effet intervenu auprès du ministère de la Justice pour adoucir une peine de prison requise contre Roger Stone, un de ses amis de longue date.
Un nouveau cas d'ingérence présumé, judiciaire cette fois, qui a fait souffler un vent de fronde chez les quatre procureurs qui instruisaient l'affaire Stone. Tous ont annoncé de façon fracassante s'en retirer. L'un d'eux a même démissionné de son poste.
En novembre dernier, ce fidèle du président républicain a été reconnu coupable de mensonges au Congrès dans le cadre de l'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection américaine de 2016. Lundi, dans leurs recommandations, les procureurs ont suggéré une sentence de 7 et 9 ans de prison contre le consultant politique de 67 ans.
Mais, dans la nuit de lundi à mardi, Donald Trump a réagi en dénonçant dans un tweet une "situation très injuste" et une "erreur judiciaire". Dans la même soirée, le président américain s'en est aussi pris à la juge fédérale qui devra prononcer la peine contre Roger Stone le 20 février prochain.
Suspecté d'avoir fait pression sur des procureurs censés être indépendants, le président a nié toute intervention. "Je ne leur ai pas parlé", a-t-il réagi depuis le Bureau ovale, ajoutant qu'il n'avait "pas du tout été impliqué".
Pourtant, suivant des ordres vraisemblablement venus d'en haut, le ministère de la Justice a demandé mardi une peine "bien moindre" contre Roger Stone, entre 3 et 4 ans, au prétexte que les recommandations initiales "ne seraient pas adaptées ou ne serviraient pas les intérêts de la justice".
L'opposition a immédiatement dénoncé une ingérence politique dans ce dossier judiciaire et a même évoqué un possible "abus de pouvoir". La chef des démocrates au Congrès Nancy Pelosi a qualifié cette décision de "scandaleuse" de la part de l'administration Trump.
De son côté, Donald Trump a félicité mercredi Bill Barr, le ministre américain de la Justice, pour son intervention, tout en jurant que ses tweets n'étaient pas "une ingérence politique" dans une affaire judiciaire en cours.
Accusé par l'opposition d'utiliser son poste pour servir les intérêts personnels du milliardaire républicain, Bill Barr sera entendu lors d'une audition au Congrès le 31 mars. Interrogé pour savoir s'il gracierait Roger Stone, il a précisé : "Je ne veux pas encore le dire."
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