Aux États-Unis, on compte à ce jour près de 150 millions de vaccinations. Une étape hier à New York, ancien épicentre mondial de l’épidémie : les plus de 30 ans, sans exception, sont éligibles pour recevoir le précieux sérum… Les Américains veulent que les jeunes adultes soient vite vaccinés, car sur le front de l’épidémie, les nouvelles sont moins bonnes.
La semaine dernière, malgré la vaccination accélérée, les contaminations ont augmenté de 13 %... Du coup, les autorités craignent l’arrivée d’une quatrième vague. C’est contre-intuitif, mais cette hausse des cas est en partie due aux plus jeunes. Déjà parce qu’ils n’ont pas été vaccinés. Mais aussi parce que la vigilance a baissé. On a vu des milliers d’étudiants en Floride ces dernières semaines en rang très serré pour célébrer le "Spring break", ces fameuses fêtes de printemps.
Le succès de la vaccination a un effet pernicieux en ce moment : beaucoup d’Américains pensent que la partie est gagnée. Il y a plus en plus de fêtes, de repas entre amis, les parcs sont bondés. Les restaurants sont ouverts (il ne faut pas oublier) et beaucoup de gouverneurs ont levé l’obligation de porter le masque.
Les autorités sont inquiètes et donc accélèrent au maximum. Le vaccin va même être accessible aux plus de 16 ans, dans 39 États. Et le prochain grand défi, c’est de vacciner les enfants et les adolescents. Il faut savoir que pour les 16-18 ans, seul le vaccin de Pfizer est autorisé. Vacciner les enfants et les adolescents, c’est une étape importante. Car même si tous les adultes étaient vaccinés, il resterait un quart de la population qui ne l’est pas. Et qui peut propager le virus. Les grands laboratoires ont débuté des tests à partir de 6 mois. Mais les laboratoires ne veulent prendre aucun risque et attendront d’avoir plusieurs mois de recul.
Les États-Unis élargissent le cercle des personnes éligibles… Ils peuvent le faire car ils ont un stock suffisant. Le gouvernement a distribué jusqu’à présent 190 millions de doses. Cette semaine seulement, ce sont 33 millions de doses qui ont été distribuées. Tout n'est pas comparable, mais pour avoir une idée, à ce rythme en deux semaines, on toucherait la population française. Il faut se rappeler que Pfizer (associé à BioNTech), Johnson & Johnson et Moderna sont des entreprises américaines. Washington a fait jouer la priorité nationale. D’ici à l'été 700 millions de doses seraient sécurisées… Largement de quoi vacciner 330 millions d’Américains. Quand on n’a pas de soucis de stock, tout est plus facile...
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