Les parcs Disney de Californie et de Floride ont rouvert. La compagnie en a profité pour modifier des animations qui pouvaient véhiculer des références racistes ou sexistes mais à force de vouloir bien faire, certains clients estiment que Disney va un peu trop loin. Il y a des modifications qui n'ont pas fait débat, par exemple depuis 2018, on ne voit plus dans l'attraction Pirates des Caraïbes, cette scène où des femmes étaient vendues aux enchères.
Ça ne veut pas dire qu'il faut effacer ça des tablettes de l'histoire évidemment, mais dans un spectacle pour enfants ce n'était pas idéal et le mouvement Metoo a eu là une influence. Un autre mouvement, celui de Black Lives Matter, a eu un effet sur Splash Mountain, une célèbre attraction du parc tirée d'un film : Mélodie du sud. Un film qui date de 1946 et qui est accusé de diffuser des clichés racistes et de présenter sous un jour idyllique les plantations esclavagistes. Disney souhaite re-imaginer l'attraction autour du film La Princesse et la Grenouille, qui met en scène une princesse noire.
Autre exemple, l'attraction La Croisière dans la Jungle aurait également des stéréotypes sur les indigènes à faire oublier. Des évolutions qui vont même jusqu'au genre et au look des employés de Disney. On leur laisse désormais plus de choix dans leur façon de s'habiller, dans leur coiffure. Leurs ongles et tatouages peuvent être visibles, des petites révolutions. Sauf que ces révolutions ne plaisent pas à tout le monde, certains habitués des parcs Disney estiment que ça va trop loin.
Il y a quelques retours de bâton. Il y a eu par exemple des pétitions pour le retour de la précédente version de Splash Mountain et le mois dernier, une tribune publiée dans le Orlando Sentinel est devenue virale. L'auteur se plaignait qu'il y avait trop de changements et que ça ruinait son expérience Disney. Il écrit : "La prochaine fois que je participerais à La Croisière dans la Jungle, je penserais à l'agenda politique de Disney. Tout ça est un tueur d'ambiance".
L'argument est de dire que quand on en vient à s'interdire l'enseignement de réalités historiques par crainte de heurter ou de blesser, il y a dérive. Des thèmes abondamment repris par des médias conservateurs comme Newsmax ou Fox News, qui crient à