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États-Unis : comment les supermarchés américains déroulent le tapis rouge aux clients
En déplacement aux États-Unis, Olivier Dauvers a retenu la qualité du service offert aux consommateurs américains.
À moins de deux semaines de l'investiture de Donald Trump, Les Secrets de la Conso et Olivier Dauvers étaient aux États-Unis, pour prendre le pouls de la société de consommation américaine.
Le service est partout dans les supermarchés américains. C'est vraiment surprenant pour le Frenchie qui se balade là-bas. Déjà, quand vous arrivez, il y a ce qu'on appelle un "people gritter". En français, ça veut dire quelqu'un qui est chargé de vous accueillir. Selon les cas, il va vous tendre un chariot ou le prospectus de la semaine. Surtout, il va vous dire bonjour. Alors évidemment, ça surprend quand on arrive.
Il y a une surprise au moment de partir aussi. Figurez-vous qu'en caisse, il est rare que le client mette ses courses lui-même en sac. On le fait pour vous, soit le caissier ou la caissière, soit un employé en bout de caisse. Vous imaginez si chez Leclerc ou Carrefour, on vous disait bonjour à l'arrivée et que l'on vous mettait vos courses en sac. Ici, aux Etats-Unis, c'est banal, même dans les enseignes les plus discount.
Et puis, je peux rajouter un autre élément côté service. Vous pouvez aller faire vos courses quand bon vous semble, y compris en pleine nuit, parce qu'un très grand nombre de supermarchés américains sont ouverts 24h sur 24. Là aussi, c'est très surprenant de faire ses courses à 3h du matin. C'est une expérience de se retrouver seul ou presque dans un hypermarché en pleine nuit. Seul ou presque, parce qu'il y a toujours des employés qui, eux, sont occupés à remplir les rayons.
L'explication à tous ces services, elle est à chercher du côté des salaires. Le salaire minimum est très bas aux États-Unis, c'est moins de 8 dollars de l'heure. Les entreprises payent aussi beaucoup moins de charges que chez nous, entre 15 et 20% du salaire supplémentaire. seulement, c'est-à-dire deux fois moins qu'en France. Donc, quand le salaire payé aux salariés est aussi bas et quand les charges payées par les entreprises sont aussi faibles, c'est très facile de proposer autant de services.
C'est aussi ce qui explique d'ailleurs le développement du e-commerce aux États-Unis, précisément parce que la livraison à domicile ne coûte pas trop cher aux entreprises, Amazon en tête. Aux États-Unis, le e-commerce représente déjà plus de 25% de la consommation. En France, c'est encore moins de 15% et c'est aussi une grande différence dans la consommation entre les deux pays.
