Émeutes au Royaume-Uni : Charles III critiqué pour son silence sur la situation dans le pays

Soulagement jeudi 8 août au Royaume-Uni, après une soirée pacifique de manifestations contre le racisme, après une semaine de violentes émeutes dans le pays. Mais des critiques commencent à monter contre le roi Charles III, toujours silencieux.

Le roi Charles III à Ulceby (Royaume-Uni) le 24 juillet 2023.

Crédit : Cameron Smith / POOL / AFP

ROYAUME-UNI - Charles III critiqué pour son silence sur la situation dans le pays

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C'est la première journée, jeudi 8 août, où le Royaume-Uni ne se réveille pas après une nuit violente, après une semaine d'émeutes dans le pays. La veille au soir, les manifestations étaient pacifiques et contre le racisme. L'Angleterre n'avait pas connu de telles violences depuis plus de 10 ans. Elles font suite à l'horrible assassinat de trois fillettes. Un suspect de 17 ans a été interpellé et placé en prison.

Ce qui attise la haine, ce sont de fausses informations qui se propagent sur les réseaux sociaux, alimentées par l'extrême droite et même le patron de X, ex Twitter, Elon Musk. Dans cette atmosphère tendue, où plus de 400 personnes ont été arrêtées et 120 inculpées, certains critiques le roi Charles 3 qui n'a pas pris la parole pour condamner les émeutes.

Le souverain a fait part de ses condoléances après la mort des trois fillettes, mais depuis les violences raciales qui ont pris cette attaque comme faux prétexte, Charles III n'a pas parlé. On a juste appris mercredi qu'il avait demandé à être tenu au courant de l'évolution de la situation depuis l'Écosse, où il est en vacances.

Certains Britanniques trouvent que ce n'est pas assez. "C'est le roi, il doit dire quelque chose, il doit prendre les choses en main, ou quelqu'un de la famille royale doit s'en charger. Il faut qu'il donne l'exemple, parce qu'on se tourne tous vers la couronne dans les temps difficiles", juge une Britannique.

Le roi a toujours été un grand défenseur du multiculturalisme. Donc beaucoup ne comprennent pas ce silence en période de crise. D'autres, au contraire, insistent sur l'impératif de neutralité du monarque : "La famille royale doit rester en dehors de tout ça. La situation est vraiment compliquée. C'est trop politique", juge cette habitante.

Lors des émeutes de 2011, qui n'étaient pas à caractère raciste, la reine Elisabeth II ne s'était pas exprimée non plus. Ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas un oubli de la part de Charles III. Ce genre de décision, intervenir ou pas, est soigneusement pesée par une armée de conseillers royaux.

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