Émeutes au Royaume-Uni : qui est derrière ces violences et comment s'organisent-elles ?

"Je vous garantis que vous regretterez d'avoir pris part à ce désordre.". Voilà ce qu'a affirmé le Premier Ministre britannique Keir Starmer, qui a annoncé une réunion sur la sécurité, suite aux émeutes de ces derniers jours. D'une rare violence et se déroulant dans plusieurs villes du pays, elles sont liées à l'attaque au couteau dans laquelle trois enfants ont été tués et dix autres personnes blessées à Southport, le lundi 29 juillet. 

Le point de départ de ces violences est un tweet d'une personne qui a annoncé un faux nom, à consonance musulmane, pour le suspect qui avait été arrêté peu de temps après l'attaque de Southport. Dans ce message, il était aussi dit qu'il s'agissait d'un immigré clandestin qui serait fraîchement arrivé de la Manche. 

Rapidement dénoncé comme de la désinformation, l'idée est malgré tout restée dans la tête de beaucoup comme celle d'un immigré clandestin venu en Angleterre pour littéralement tuer des petites filles alors qu'elles ne voulaient que danser.

Le profil des émeutiers

Les dernières émeutes dans le pays se sont produites en 2011, exactement à la même date. Selon les experts politiques, il y a vraiment un effet "creux de l'été", avec beaucoup de personnes qui ne savent pas quoi faire d'eux-mêmes et qui, de toute façon, cherchaient une excuse pour créer des violences. Les meneurs de ces émeutes sont pour la plupart des éléments d'extrême droite. 

Mais il n'y a plus de partis ouvertement d'extrême droite au Royaume-Uni depuis 2011. Ce qu'on appelait l'English Defence League, la ligue de la défense des Anglais, a été dissoute en 2011. Et les autres partis précédents, comme le Parti National Britannique ou même le Front National Britannique, n'existent plus.

Si bien que les personnes qui participent à ces désordres n'ont pas de maison mère, ne sont pas centralisées, ce qui rend leur identification beaucoup plus compliquée pour la police, d'autant plus qu'ils s'organisent sur les réseaux sociaux. Le Premier Ministre a demandé aux réseaux sociaux de prendre leurs responsabilités, les fausses informations autour de l'attaque étant toujours en ligne, notamment sur X.