Alors que Donald Trump veut ressusciter une "Amérique triomphale", l’Europe semble plus atone que jamais. On peut d'ailleurs se demander où est passée sa patronne, Ursula von der Leyen ? Devant cette situation tragique, on peut citer cette boutade prêtée à Henry Kissinger dans les années 1970 : "l’Europe, quel numéro de téléphone" ?
En réalité, il y a un quand même un numéro de téléphone, celui de la présidente de la Commission européenne. Mais il ne sert pas à grand-chose aujourd’hui. Ursula von der Leyen ne répond plus. Alors en effet, ces dernières semaines, elle a été malade. Une pneumonie sévère, d'après les services de la Commission, qui ont eu bien du mal à reconnaître qu’elle avait été hospitalisée. Elle n’est certainement pas à blâmer, mais ce manque de transparence est malgré tout le signe d’une Commission non seulement passive, mais dysfonctionnelle.
Déjà, Ursula von der Leyen a été renouvelée à son poste l’an dernier. Au passage, elle a eu la peau des fortes personnalités de la Commission, comme Thierry Breton. Par ailleurs, il faut regarder l’enchevêtrement des attributions entre les différents commissaires, le constat est stupéfiant, Ursula von der Leyen est au centre de tout. Pourtant, même si elle contrôle tout, le problème, c’est qu’il ne se passe pas grand-chose. Par exemple, début septembre sortait le fameux rapport de Mario Draghi, l’ancien patron de la Banque centrale européenne, sur le décrochage économique et technologique de l’Europe face à la Chine et aux États-Unis. Mario Draghi évoquait un "défi existentiel" pour l’Europe. Néanmoins, face à la menace de ce sujet existentiel, que s'est-il passé depuis ? Rien ! Ou presque.
Si Ursula von der Leyen n’est pas à la hauteur du moment, à sa décharge, les chefs d’État et de gouvernement non plus. Olaf Scholz est sur le départ, et le plus allant sur la souveraineté européenne, Emmanuel Macron, est en exil intérieur. Cependant, Ursula van der Leyen a un rôle spécial à jouer. La perspective d’un retrait du bouclier américain, et celle d’une guerre commerciale, pousse certains États-membres à se précipiter à Washington pour négocier des accords bilatéraux. Le rôle d’Ursula von der Leyen, était de se saisir du flambeau, d’être un capitaine pour ces temps agités, et d’éviter la fracturation. Elle s'exprimera d'ailleurs le mardi 21 janvier à Davos, en Suisse. Mais on peut argumenter que ce n’est pas le lieu pour un discours politique. Et en attendant, c’est à Washington que tout le monde se presse.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte