Alors que le Premier ministre François Bayrou s'apprête à prononcer son discours de politique générale ce 14 janvier, notre éditorialiste décide de mettre l'accent sur le comportement de LR vis-à-vis des retraites en leur décernant le César 2025 de l'hypocrisie.
Il faut les entendre, les leaders de LR, Laurent Wauquiez et Gérard Larcher en tête, mettre en garde le gouvernement si jamais la réforme des retraites était suspendue. De quoi tomber de sa chaise ! Souvenez-vous, il y a deux ans, la bataille de la réforme des retraites battait son plein et les LR chouinaient, ils trouvaient la réforme d’Elizabeth injuste, trop brutale...
Il y a même des moments où l’on se demandait si Éric Ciotti, qui était alors président de LR, et Olivier Marleix patron du groupe à l’Assemblée, n’allaient pas enfiler des chasubles avec le logo de la CGT et défiler dans la rue. C’est d’ailleurs en partie les députés LR qui ont forcé le gouvernement à se rabattre sur 64 ans plutôt que 65 prévus au départ, ce qui a aujourd’hui des conséquences en milliards d’euros. Et aujourd’hui, LR brandit l’étendard de la "responsabilité" financière. Quel cinéma !
Sur le fond, c’est évident, ce serait irresponsable de suspendre la réforme sans en proposer une autre au préalable, d’autant que le système est déjà gravement dans le rouge. Mais il faudrait aussi que les dirigeants de LR arrêtent de nous prendre pour des bulots !
Parce que ça n’est pas leur premier retournement de veste sur le sujet. La droite a fait passer presque toutes les réformes des retraites : 1993, 2003, et 2010, il n’y a que celle de 2013 qui est passée sous la gauche. Et puis, en 2022, avant la présidentielle, quatre des cinq candidats à la primaire LR voulaient un âge de départ à 65 ans, dont Éric Ciotti, Michel Barnier et Valérie Pécresse, qui a gagné la primaire, et tout le monde s’est rangé derrière elle. Et si Emmanuel Macron a opté pour les 65 ans, c’est pour s’aligner sur elle...
Mais qu’est-ce qui s’est passé ensuite ? Opportunisme, démagogie, allez savoir. Opposition rabique à Emmanuel Macron, aussi qui certes les avait maltraités, mais bon, le sens de l’intérêt général, ça existe aussi.
Alors, il y a des exceptions, bien sûr. Valérie Pécresse était pour les 65 ans, elle est restée tout le temps droite dans ses bottes sur le sujet. Et puis aussi Xavier Bertrand : il était le seul des candidats à la primaire de LR qui était pour les 64 ans, il est resté sur sa position. Mais le parti, globalement, et ses dirigeants... Quelle pantalonnade !
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