La tech américaine, et particulièrement Apple, avait poussé un soupir de soulagement ce week-end. Donald Trump a en effet annoncé qu’il renonçait à taxer les produits électroniques, comme les téléphones et les micro-ordinateurs venant de Chine. Ce sera non pas 150%, mais 20%, au moins provisoirement.
C'est un enjeu considérable, car Apple fait fabriquer la plus grande part de sa production en Chine. L’iPhone haut de gamme aurait pu atteindre 2.300 dollars, contre 1.600 actuellement.
Pour le secteur de l’électronique américain, il s'agit là d'un répit temporaire, seuleme,t. Car Donald Trump prépare une nouvelle salve de droits de douane.
Surtout, le secteur numérique et digital américain est dans la ligne de mire de l’Europe, avec les négociations qui vont s’ouvrir avec Bruxelles. Il s’agit d’Apple, Google, Facebook, Netflix et Disney notamment.
Ces entreprises risquent des taxes, soit sur leurs produits, les abonnements de streaming par exemple, soit sur les profits réalisés en Europe.
C'est un problème pour eux, car autant l’Europe exporte massivement des produits vers les États-Unis, des voitures, des alcools, etc., autant elle importe massivement les services électroniques made in USA. L’Europe est un marché vital pour les GAFAM.
Pour riposter, Bruxelles se servirait de ce qu’elle appelle un "instrument anti-coercition". On l’appelle aussi le bazooka. Ce sont des mesures de rétorsion qui pourraient être décidées si Trump remettait le couvert en imposant aux produits européens des droits de douane dissuasifs.
Si l’Europe se fermait, ça voudrait dire que leur terrain de jeu se rétrécirait encore, alors que Google et Facebook sont déjà bannis de Chine.
La France est plutôt pour agiter cette menace. Certains, comme l’Allemagne, font valoir qu’il n’y a pas vraiment de solution de remplacement, pour le stockage des données dans le cloud par Amazon par exemple.
Il y a aussi le cas de l’Irlande, dont la croissance repose sur les GAFAM et les multinationales américaines de la pharmacie, qui ont tous installé leur siège européen à Dublin, pour des raisons fiscales : le taux d’impôt sur les bénéfices y est deux fois plus faible que chez les voisins.
Prés de 70% des ressources fiscales de l’Irlande proviennent de 10 entreprises seulement, ce grandes américaines. La manne est telle que le pays ne sait plus que faire de ses excédents budgétaires.
En fait, l’Irlande a la stratégie du passager clandestin : elle offre aux GAFA l’accès au marché européen, avec un impôt beaucoup plus faible qu’ailleurs. Une déloyauté qui a fait sa fortune, et à laquelle elle ne veut pas renoncer.
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