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ÉDITO - Démission de Liz Truss : "C’est dur mais elle ne l’a pas volé !", selon Alba Ventura

Alba Ventura revient sur la démission de Liz Truss, après seulement 45 jours au poste de Première ministre du Royaume-Uni.

Liz Truss le 5 septembre 2022 à Londres
Liz Truss le 5 septembre 2022 à Londres
Crédit : NIKLAS HALLE'N / AFP
ÉDITO - Démission de Liz Truss : "C'est dur mais elle ne l'a pas volé !"
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L'invité de RTL - Alba Ventura
Alba Ventura

La Première ministre britannique Liz Truss aura donc jeté l'éponge jeudi, 45 jours après son arrivée au 10 Downing Street, un record. 45 jours, c’est très spectaculaire, le dernier record c’était 118 jours en 1927. Chez nous en France, 45 jours c'est une durée de vie digne d’un président du Conseil de la IVe République en France. En 1948 par exemple on a eu 3 présidents du Conseil en 2 mois !

Mais à l’époque, il n’était pas rare de voir tourner les majorités. En tout cas Liz Truss a fait fort, mais c’était écrit. D’ailleurs, les Anglais peuvent être cruels parfois, il y avait blague qui circulait au Royaume-Uni, initiée par le journal le Daily Star, un tabloïd assez crasseux, qui avait mis en scène sur sa chaine YouTube, une laitue à côté d’un portrait de Liz Truss : "Qui flétrira en premier ?". C’est la laitue qui a gagné !

C’est dur mais elle ne l’a pas volé ! C’est quand même une Première ministre qui en pleine
crise énergétique, en pleine crise sociale, et de manière très rigide, a proposé un programme ultra-libéral avec des baisses d’impôts massives pour les plus riches et les sociétés. Elle a reconnu qu’elle s’était trompée mais le mal était fait. 

Pouvait-elle vraiment réussir ?

Le problème de Liz Truss et ce sera aussi le problème de son successeur, c’est qu’elle avait débarqué dans un paysage politique dévasté par la gouvernance de Boris Johnson. Ce dernier avait quand même pour dernier fait d’armes au Parlement, lancé aux députés : "Hasta la vista Baby" (on se reverra), comme Terminator. 

Mais c’est Terminator, il a incendié la vie politique britannique, par son comportement et sa politique et il a dynamité le parti conservateur. Boris Johnson a rendu le rôle de Premier ministre quasi impossible à remplir pour quelqu’un de sa famille politique. D'ailleurs, pendant les 45 jours où Liz Truss a gouverné, il lui a sapé le travail et il n’a pas cessé de rêver de lui succéder. 

Mais ces deux là paient évidemment le Brexit, qu’ils ont soutenu tous les deux et qui a tout aggravé. Le Brexit c’est une chute de 16% des exportations vers l’UE, c'est plus de contraintes administratives, plus de paperasserie donc des entrepreneurs qui jettent
l’éponge. C’est 1,5 million d’emplois à pourvoir. Le Royaume-Uni encaisse une inflation à 10%, et la France a délivré 100.000 titres de séjour à des Britanniques. C’est ça le résultat du Brexit. Les Anglais ont toujours des mots pour traduire une situation, ils appellent ça le "shitshow", un sacré merdier !

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