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ÉDITO - Après Elizabeth II, le Royaume-Uni ne pèsera plus autant à l'échelle internationale, soutient Lenglet

Si Elizabeth II est aujourd'hui la chef d'État du Royaume-Uni et de 14 autres pays, il est possible qu'elle soit la dernière monarque de l'empire britannique comme on a pu le connaître.

Photo d'archive prise le 7 octobre 2021, la reine Elizabeth II de Grande-Bretagne participe au lancement du Queen's Baton Relay pour les Jeux du Commonwealth de Birmingham 2022, depuis le parvis du palais de Buckingham à Londres, le 7 octobre 2021.
Crédit : Victoria Jones / POOL / AFP
ÉDITO - Après Elizabeth II, le Royaume-Uni ne pèsera plus autant à l'échelle internationale
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ÉDITO - Après Elizabeth II, le Royaume-Uni ne pèsera plus autant à l'échelle internationale soutient
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François Lenglet - édité par Lison Bourgeois
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Elizabeth II sera peut-être la dernière monarque de l’empire britannique. La reine est non seulement le chef de l'État du Royaume-Uni, mais aussi de 14 autres pays, ex-colonies britanniques, qui composent les restes de l’empire. Parmi ceux-là, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, mais aussi la Papouasie Nouvelle Guinée, les îles Grenade ou les Bahamas.

 Au début de son règne, cet ensemble comprenait aussi d’importants états africains comme le Nigéria, le Kenya, mais encore le Pakistan, qui ont quitté la couronne britannique au fil de la décolonisation et de l’indépendance politique prise par ces pays. La Barbade, pays de la chanteuse Rihanna, a rompu le lien tout récemment pour devenir une république, la Jamaïque menace de répudier aussi la reine. Et voilà qu’un nouveau morceau, un gros, menace à son tour de prendre son envol. C’est l’Australie.

En effet, avant-hier, deux jours avant le jubilé, le gouvernement australien a désigné un "ministre délégué pour la République", qui aura à charge de préparer l’Australie à devenir elle aussi une république. Ça n’est pour l’instant qu’un premier pas, mais il y a, dans le pays, un mouvement politique qui soutient cette idée. En 1999, les Australiens avaient été consultés par référendum, et ils avaient refusé le passage à la république à 55%, à cause du mode de désignation proposé pour le chef de l’état, une élection par le parlement et non pas par le peuple.

Qu’est-ce qui les motive à briser ce lien qui est largement symbolique ?

Justement le symbole, le sens de l’histoire, et l’hypothèse d’un changement prochain à Buckingham Palace, vu l’âge de la souveraine. La Reine, passe encore, mais Charles, ça se discute. Il faut dire aussi que le pays est engagé dans une confrontation avec le géant voisin, la Chine, dont l’emprise économique est considérable. 

Et pour faire face à la Chine, le Royaume-Uni ne fait plus le poids, il n’y a qu’une seule adresse, l’Amérique. La France en a d’ailleurs fait les frais avec l’affaire récente du contrat de sous-marins militaires australiens, que l’Amérique lui a soufflé, parce que Canberra a jugé que la protection stratégique américaine était plus solide.

Ça veut dire que le successeur de la Reine ne récupèrera que des confettis ?

Il gèrera la décroissance. Exactement comme la reine elle-même l’a fait. Elle est née en 1926, quasiment à l’apogée de l’empire britannique, qui n’a fait que décroitre depuis, à la mesure d’ailleurs du poids de l’Europe dans la marche du monde. C’est en 1926 qu’est créé le Commonwealth, cette association des ex-colonies britanniques.
 
À à la veille de la Première Guerre mondiale, c’était le plus grand empire de l’histoire : plus de trois fois la surface de la Chine, 60 fois la France d’aujourd’hui, étendu sur tous les continents, avec 400 millions d’habitants. Et une réserve de main-d’œuvre, de matières premières et de clients pour la première économie mondiale du XIXème siècle, celle qui avait inventé le capitalisme. 

Une époque glorieuse, que Boris Johnson, le Premier ministre partisan du Brexit, voudrait ressusciter. Il veut remettre en service les unités de mesures impériales, les pieds, les pouces, les onces, qui avaient été remplacées par le système métrique lors de l’entrée du pays dans l’Europe, il y a cinquante ans. Ils sont fous, ces grands bretons.

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