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"Tout le monde veut en finir" : le recours au 49.3 pour le budget n'est plus tabou pour l'exécutif

La pression se fait de plus en plus forte sur Sébastien Lecornu pour l'adoption du budget 2026. Mais Emmanuel Macron a fait savoir qu'il voulait un budget au plus vite. Tandis qu'un compromis semble impossible, l'idée d'un 49.3 refait surface.

Sébastien Lecornu à l'Assemblée nationale, le 5 décembre 2025

Crédit : Ian LANGSDON / AFP

"Tout le monde veut en finir" : le recours au 49.3 pour le budget n'est plus tabou pour l'exécutif

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Pauline Théveniaud

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Sébastien Lecornu va-t-il revenir sur sa promesse et recourir au 49.3 pour faire passer le budget ? Pour l'instant, non. Les débats ne reprendront qu'en janvier. En attendant, la loi spéciale présentée, lundi 22 décembre en Conseil des ministres et sans-doute adoptée aujourd'hui au Sénat et l'Assemblée qui permettra à l'État de tourner à peu près normalement.

Mais la pression - c'est vrai - se fait plus forte sur le Premier ministre, Emmanuel Macron veut un budget au plus vite en janvier alors qu'un compromis semble impossible, l'idée d'un 49.3 refait surface. "Le président ne veut pas que ça traîne", témoigne un ministre.

Le scénario du 49.3 a notamment été évoqué avec les élus du bloc central. "Tout le monde veut en finir et pour en finir, il faut le 49.3", dit l'un d'entre eux. Sébastien Lecornu n'a pas dévoilé son jeu. "Il n'a rien dit, mais je n'ai pas senti que c'était exclu", poursuit ce même participant. 

Le 49.3 est dans toutes les têtes

Selon l'un de ses interlocuteurs, en effet, Sébastien Lecornu ne dit plus non au 49.3. Dans la soirée, au Conseil des ministres, il a néanmoins certifié que le budget est encore votable sans intervention du gouvernement. Sans 49.3 donc. Matignon jure en écho que la ligne n'a pas changé. 

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Toujours lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron a, selon nos informations, a acté "la volonté du gouvernement de donner sa chance à d’ultimes négociations". Évoquant les différentes options à disposition de l’exécutif pour faire passer le texte (vote, ordonnances, engagement de la responsabilité du gouvernement, ndlr), le président a souligné que pour le 49.3, "le chemin est aujourd'hui fermé" du fait de l’"engagement du Premier ministre". L’engagement du Premier ministre ? Renoncer au 49.3.

Mais tout est dans le choix des mots : "Ultimes négociations", "aujourd'hui" car à tous les étages, l'exécutif renvoie la question de la procédure à plus tard. La nouvelle formule consacrée au sommet de l’État ? "Il est trop tôt pour parler du véhicule". En clair, le 49.3 n'est plus du tout tabou. Il est même dans toutes les têtes. Mais ce n'est pas le moment d'en parler.

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