Droits de douane : Macron déclare que l’Europe "devra se faire respecter"

Donald Trump a mis le feu aux poudres à propos des droits de douanes internationaux. Sur le commerce, Emmanuel Macron reste ferme. Si l'Europe est "attaquée", elle "devra se faire respecter", selon le président français. Il s'est exprimé à son arrivée à Bruxelles, ce lundi 3 février, en marge d’une rencontre dédiée à la défense européenne.

Les dirigeants des pays membres de l'Union européenne, du Royaume-Uni et le secrétaire général de l'Otan se sont en effet réunis. Il est question de stratégie militaire, alors qu’Antonio Costa, président du Conseil européen, évoquait la guerre en Ukraine et la situation au Moyen-Orient en faisant part des "​​menaces auxquelles l'Europe est confrontée" au moment de proposer ce rendez-vous, mais aussi d’une éventuelle guerre commerciale.

Les États-Unis viennent d’asséner 25% de taxes sur les produits canadiens et mexicains ainsi que 10% sur les produits chinois. Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises que l’Europe peut également faire les frais de cette politique internationale.

"Nous avons besoin de l'Amérique et l'Amérique a besoin de nous aussi"

L'Allemagne, traditionnellement plus prudente sur la relation transatlantique et les questions commerciales, a assuré que l'Europe saurait répliquer si nécessaire à d'éventuels droits de douane américains visant ses produits. "Les États-Unis et l'Europe bénéficient des échanges de marchandises, des échanges de services. Si maintenant la politique tarifaire complique cela, ce serait mauvais pour les États-Unis, mauvais pour l'Europe", a affirmé le chancelier allemand Olaf Scholz.

Cette ligne de fermeté et d'ouverture au dialogue était également incarnée par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas : "Nous avons besoin de l'Amérique et l'Amérique a besoin de nous aussi. Les droits de douane augmentent les coûts. Ils ne sont pas bons pour l'emploi, et ils ne sont pas bons non plus pour les consommateurs, c'est clair." L'Union européenne avait assuré, dès dimanche 2 février, qu'elle riposterait "fermement" si Donald Trump lui imposait des droits de douane.