Dans un dossier criminel, un solide alibi suffit généralement à innocenter un suspect. Sauf si une trace ADN vient jouer les trouble-fête et est alors la preuve incontestable d’une culpabilité. Que retenir alors, l’alibi ou l’ADN ? C’est ce dilemme qui est au cœur de l’affaire Marinescu…
Le 7 janvier 1993, le responsable d'une petite société informatique installée à Meylan, près de Grenoble, ne comprend pas pourquoi son associée, Michèle Marinescu, n'est pas là. Son mari, Marian Marinescu, ingénieur également dans l'entreprise, est lui parti quelques jours en Roumanie, mais ne répond plus au téléphone. Les gendarmes sont prévenus. En entrant dans le pavillon familial, ils vont alors découvrir un spectacle des plus glaçants...
Dans une première chambre, le corps ensanglanté de Michèle Marinescu est retrouvé. Elle est nue, sur le dos, les jambes relevées. Elle a reçu plusieurs coups de couteau portés à la gorge. Dans une chambre voisine, sa fille, Christine, âgée de 13 ans, a subi un sort identique. Les deux victimes ont semble-t-il été attaquées la veille, probablement dans la soirée. Toutes deux ont été égorgées.
Les gendarmes sont à pied d'œuvre. Crime de rôdeurs ? Tentative d'agression sexuelle qui aurait tourné au massacre ? Les voisins n'ont rien entendu. Les analyses des très nombreuses taches de sang ne vont pas apporter d'élément probant, tout comme les relevés d'empreintes. Le lendemain, Marian Marinescu, le mari de Michèle, rentre en catastrophe de Roumanie à Grenoble, avec son fils.
Le mari explique qu'au moment du drame, il était à 2.000 kilomètres de Grenoble, en Roumanie. Ses proches sur place confirment sa présence. Marian Marinescu est alors exclu de la liste des suspects. Mais après 28 ans d'enquête et un double meurtre que beaucoup pensaient impossible à éclaircir, un rebondissement intervient en 2021. Après avoir repris l'enquête à zéro, une trace ADN retrouvée sur le jean de Christine change complètement la donne. Elle désigne le père de famille comme le suspect numéro 1 !
Il est avéré que ce dernier se trouvait bien en Roumanie, mais avant et après les meurtres. Un trou de 48h est mis à jour et interroge les enquêteurs. "Ils ont revu leurs hypothèses, ont réexaminé le parcours du père, et les enquêteurs estiment que oui, Marian Marinescu a pu effectuer ce parcours", c'est-à-dire un aller-retour de près de 4.000 km entre la France et la Roumanie, pour assassiner sa femme et sa fille.
Mis en examen et écroué depuis, Marian Marinescu continue de clamer son innocence. Ses avocats martèlent que les preuves avancées ne suffisent pas, et que leur client n'a pas pu effectuer cet aller-retour aussi vite. L'instruction est toujours en cours. Si le suspect reste aujourd'hui en prison, ce cold case résolu l'est-il vraiment ?
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