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Donald Trump le 7 novembre 2022 dans l'Ohio
Crédit : Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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À quelques encâblures des primaires pour la présidentielle américaine de 2024, Donald Trump défraie de nouveau la chronique. L'ancien président américain a été déclaré mardi inéligible aux prochaines élections par la justice de l'État du Colorado, en raison, selon l'accusation, de son implication dans l'assaut du Capitole en janvier 2021. Une première, qui ajoute encore du plomb dans l'aile à la candidature de l'homme d'affaires républicain, au passif judiciaire déjà chargé. Mais les démêlés de Donald Trump avec la justice ne sont pas les seuls cailloux dans la chaussure du milliardaire, accusé à présent d'avoir cité Adolf Hitler.
Candidat à sa réélection, l'ancien locataire de la Maison Blanche a déclaré, mardi 19 décembre, lors d'un événement de campagne dans l'Iowa : "C'est vrai qu'ils détruisent le sang de notre pays, c'est ce qu'ils font, et ils détruisent notre pays", en se référant aux migrants. Donald Trump avait déjà tenu des déclarations similaires visant les migrants au cours du week-end, provoquant des réactions scandalisées, certains y voyant une allusion à des propos d'Adolf Hitler tenus dans l'ouvrage antisémite Mein Kampf.
Un compte affilié à l'équipe de campagne de Joe Biden a toutefois publié, mercredi après-midi, un montage comparant trois citations de Donald Trump à celles du dictateur nazi. "Ceci n'est pas une coïncidence", a estimé le camp Biden en légende de la publication.
Comme à l'accoutumée, l'homme d'affaires s'est défendu, niant en bloc les accusations : "Ils n'aiment pas quand je dis ça", a-t-il commenté auprès de ses partisans. "Ils disent 'Oh Hitler a dit ça', mais d'une façon très différente", a-t-il défendu. Et de balayer : "Je n'ai jamais lu 'Mein Kampf'". La rhétorique toujours plus violente de Donald Trump, largement en tête dans les sondages pour les primaires républicaines, place pourtant les responsables de son parti dans une situation hautement inconfortable.
À commencer par le ténor républicain du Sénat, Mitch McConnell, qui a dénoncé publiquement les remarques de l'ancien président mardi. Mi-novembre, Donald Trump avait également comparé ses opposants politiques à de la "vermine". L'équipe de campagne de Joe Biden l'avait alors accusé "d'imiter le langage autocratique d'Adolf Hitler et de Benito Mussolini".
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