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Thierry Breton à Bruxelles en décembre 2020
Crédit : OLIVIER MATTHYS / POOL / AFP
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Il n'est plus le bienvenu aux États-Unis. L'administration Trump a annoncé, le 23 décembre dernier, des sanctions visant cinq personnalités européennes engagées pour une stricte régulation de la tech et contre la désinformation en ligne, dont un ancien commissaire européen, Thierry Breton. Le Français se voit ainsi interdit de visa, car ses agissements s'apparentent à de la "censure" au détriment des intérêts américains, selon le département d'État.
"C'est au-delà de ma personne", réagit-il sur RTL ce mardi 30 décembre. "C'est surtout de l'Europe dont il s'agit, j'ai fait mon simple travail en tant qu'officiel européen", poursuit-il. Et d'alerter : "Si on accepte que lorsque on est un commissaire européen, on soit ostracisé, blâmé et puni, parce qu'on a exercé le mandat qu'on vous a confié, alors on prend une pente extraordinairement dangereuse."
Thierry Breton appelle ainsi les institutions européennes à "réagir vite" et "avec la plus grande fermeté". "Si on laisse cet état de fait s'installer, ça voudrait dire que ceux qui vont me succéder et auront à exercer leur mandat européen seraient intimidés et empêchés de le faire", prévient celui qui a été commissaire au Marché intérieur de 2019 à 2024.
Pour l'ancien ministre et artisan de la directive européenne sur les services numériques, ces sanctions sont inédites au niveau des institutions européennes. "C'est la première fois que ça arrive", regrette-t-il sur RTL. D'après Thierry Breton, cela peut s'assimiler à un test pour la solidité de l'Union européenne face aux velléités des États-Unis.
"Ne soyons pas naïfs. Nous sommes entourés d'empires, de prédateurs, qui ne nous veulent pas du bien" citant la Russie, la Chine et avec les États-Unis désormais. "Nous sommes un continent de paix, et il faut que nous allions très vite pour nos doter de la puissance nécessaire alors que les rapports de force vont façonner les relations en 2026."
À Bruxelles, la Commission a indiqué avoir "demandé des clarifications aux autorités américaines". "Si nécessaire, nous répondrons rapidement et de manière décisive pour défendre notre autonomie réglementaire contre des mesures injustifiées", a-t-elle protesté dans un communiqué.
Les quatre autres personnes sanctionnées sont des représentants d'ONG luttant contre la désinformation et la haine en ligne au Royaume-Uni et en Allemagne : Imran Ahmed, qui dirige le Center for Countering Digital Hate (CCDH), Clare Melford, à la tête d'un index de la désinformation (GDI) basé au Royaume-Uni, ainsi que Anna-Lena von Hodenberg, fondatrice de HateAid, une ONG allemande, et Josephine Ballon, de la même association.
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