Donald Trump devrait bien être "impeached". La procédure de destitution s'est accélérée à Washington jeudi 5 décembre. Nancy Pelosi, la cheffe des démocrates au Congrès, a demandé la rédaction des articles de mise en accusation de Donald Trump, vraisemblablement pour abus de pouvoir, obstruction, et peut-être aussi corruption.
"Le président ne nous laisse pas d'autres choix que d'agir parce qu'il a de nouveau essayé de corrompre nos élections pour son propre bénéfice", a-t-elle déclaré lors d'une brève allocution. "Je demande aujourd'hui au président (de la commission judiciaire de la Chambre des représentants Jerry Nadler) d'entamer la rédaction des articles de mise en accusation" ("impeachement"), a-t-elle poursuivi.
"Le président a commis un abus de pouvoir, affaibli notre sécurité nationale et mis en danger l'intégrité de nos élections", a encore estimé Nancy Pelosi, pour qui "les actions du président ont gravement violé la Constitution".
Donald Trump n'a pas tardé à réagir sur Twitter se défendant derrière son camp. "Les républicains n'ont JAMAIS été aussi unis. Nous gagnerons !", assure le président américain.
"Si vous me devez me mettre en accusation, faites-le maintenant, vite, afin que nous ayons un procès équitable au Sénat, et pour que notre pays puisse se remettre au travail", a-t-il aussi tweeté, s'adressant avec défi aux démocrates du Congrès, majoritaires à la Chambre des représentants.
De son côté, la Maison Blanche a estimé que les démocrates devraient "avoir honte" après cette annonce. "Nancy Pelosi et les démocrates devraient avoir honte", a réagi sur Twitter Stephanie Grisham, porte-parole de l'exécutif américain. "Nous attendons avec impatience un procès équitable au Sénat", a-t-elle ajouté.
Un vote à la Chambre pour "mettre en accusation" le président devrait désormais intervenir avant Noël. Un procès pourrait alors se tenir au Sénat, à majorité républicaine, probablement au début de l’année prochaine.
Un président "impeached", l'histoire des États-Unis ne l'a connu qu'à deux reprises : Johnson en 1868 et Clinton en 1998. Nixon avait quant à lui démissionné à l’étape où nous nous trouvons, après avoir été lâché par les républicains, qui aujourd'hui soutiennent toujours Donald Trump.
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