La crise des sous-marins se poursuit. Et le président français, Emmanuel Macron, n'est pour le moment pas intervenu. "C'est vrai qu'il est étonnant que le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, la ministre de la Défense, Florence Parly, le ministre des affaires européennes, Clément Beaune, ne cessent de rappeler l'importance et la gravité de cette crise et que le président Macron, qui a reçu hier l'ambassadeur de France à Washington et l'ambassadeur de France à Canberra, n'ait pas officiellement pris la parole", souligne Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et sécurité en Europe (IPSE) et spécialiste des questions de défense.
Pour comprendre, "il suffit de se souvenir de la prise de parole qu'avait eue Emmanuel Macron, par rapport à l'OTAN, rappelant la mort cérébrale de l'organisation", explique Emmanuel Dupuy, précisant que le président français avait appelé "à ce que la France et d'autres partenaires européens s'engagent davantage dans l'autonomie stratégique". Et de poursuivre : "Donc en filigrane, en étant un petit peu plus détaché de la dépendance qui est la nôtre, au sein de l'OTAN, vis-à-vis de la surpuissance américaine".
"Peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles on peut s'étonner de la stratégie française, qui après avoir rappelé nos deux ambassadeurs pour une consultation, n'a pas beaucoup d'autres moyens à disposition ou alors en aggravant cette crise", conclut Emmanuel Dupuy.
La position française met en péril l'accord de libre-échange
Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et sécurité en Europe
En outre, l'Union européenne semble ne pas vouloir être embarquée dans le conflit, de peur sans doute de se fâcher avec les États-Unis. "La position européenne n'est pas unanime", analyse le spécialiste. Une question qui n'est par ailleurs pas "seulement sur le plan militaire", rappelle Emmanuel Dupuy, expliquant qu'"un certain nombre de pays européens sont engagés dans des négociations commerciales" avec les États-Unis. Il précise également que "l'accord de libre-échange avec les États-Unis et l'Europe patine toujours".
Même chose pour l'Australie. "Un certain nombre de pays européens ont d'ores et déjà dit que la position française mettait en péril l'accord de libre-échange, la suppression des droits des barrières douanières entre l'Union européenne et l'Australie", indique Emmanuel Dupuy.
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