En décembre, une personne sur huit a été contaminée par le nouveau coronavirus en Angleterre. C'est une nette augmentation par rapport au mois précédent (1 sur 11), comme le rapporte une étude officielle rendue publique mardi 19 janvier. Selon le Bureau des statistiques nationales, l'ONS, une personne sur dix au Pays de Galles, une sur 13 en Irlande du Nord et une sur 11 en Écosse avaient par ailleurs contracté le Covid-19 en décembre.
L'étude se fonde sur des tests aux anticorps réalisés de manière aléatoire dans la population et permettant donc d'également identifier les personnes asymptomatiques, et pas seulement celles testées positives. Le Royaume-Uni est actuellement frappé par une troisième vague du virus, la plus meurtrière. Le pays déplore la mort de 91.470 personnes, après avoir enregistré mardi un record de 1.610 décès supplémentaires en 24 heures, selon un bilan officiel, le pire en Europe, publié mardi. Le nombre de cas positifs frôle également les 3,5 millions.
Face à la forte propagation du virus, attribuée à une nouvelle souche considérée comme très contagieuse apparue au Royaume-Uni, les différentes nations le constituant ont décidé de se reconfiner et de fermer les écoles, avec des calendriers différents, chacune décidant de sa propre stratégie de crise. En Ecosse, même si les restrictions "commencent à avoir un impact" en termes de baisse du nombre des contaminations, ce confinement prévu initialement pour durer jusqu'à fin janvier restera en place "au moins jusqu'à mi-février", a annoncé mardi la Première ministre Nicola Sturgeon. "Tout relâchement du confinement alors que le nombre des cas reste très élevé, même s'il est en baisse, pourrait rapidement inverser la situation", a-t-elle prévenu.
En Angleterre, la plus peuplée avec 56 millions d'habitants, les restrictions sont prévues pour pouvoir rester en vigueur jusqu'au 31 mars, mais un réexamen est prévu pour mi-février. Selon l'ONS, la mortalité globale pour la première semaine de janvier était 45,8% plus élevée que la moyenne des cinq dernières années en Angleterre et au Pays de Galles. L'organisme a cependant averti que les données pourraient être faussées par des retards d'enregistrement des décès pendant la période des vacances de Noël.
Londres, particulièrement touchée par la dernière vague, a enregistré une augmentation de près de 85% du nombre des morts par rapport à la moyenne enregistrée la même semaine ces cinq dernières années. Le ministre de la Santé, Matt Hancock, qui a contracté le Covid-19 l'année dernière, a annoncé mardi sur Twitter qu'il observerait une période de quarantaine jusqu'à dimanche après un possible contact avec une personne contaminée.