Coronavirus au Pays-Bas : 10.000 visons contaminés vont être abattus

Les autorités néerlandaises ont ordonné l'abattage à partir de vendredi 5 juin de "plus de 10.000" visons d'élevages où des cas de Covid-19 auraient été signalés chez les petits mammifères, qui ont "probablement" transmis la maladie à deux employés.

Le nettoyage de ces élevages, qui touche sept entreprises réparties sur neuf sites dans le sud des Pays-Bas, vise à éviter qu'ils ne deviennent des foyers de contamination, ont annoncé mercredi  3juin la ministre de l'Agriculture Carola Schouten et le ministre de la Santé publique Hugo de la Jonge, à la suite d'un avis des autorités sanitaires.

"L'avis montre que le virus peut continuer à circuler dans les élevages de visons pendant une longue période et peut donc présenter un risque pour la santé publique et animale", ont écrit les ministres dans une lettre envoyée au Parlement.

Selon Elise van den Bosch, une porte-parole du ministère de l'Agriculture, cette décision concerne "plus de 10.000 visons", bien qu'un chiffre exact ne soit pas encore disponible. Cette estimation ne prend pas en compte les petits nés au printemps, sachant que chaque vison femelle peut donner naissance à environ quatre à six petits.

Une compensation financière pour les éleveurs

Les éleveurs touchés auront droit à une compensation financière. Le Comité de bien-être des animaux veillera à ce que les visons soient abattus de "manière responsable", ont-ils assuré.

Les autorités ont signalé en mai deux cas plausibles de contamination de Néerlandais par des visons, qui pourraient être selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) les "premiers cas connus de transmission" du coronavirus de l'animal à l'homme.

Le gouvernement a interdit le transport de ces animaux et rendu le dépistage à la Covid-19 obligatoire dans tous les élevages de visons du pays. L'élevage de visons en vue de la commercialisation de leur fourrure est très controversé aux Pays-Bas. En 2016, la plus haute instance judiciaire du pays a ordonné la fermeture des élevages d'ici 2024.