Corée du Sud : l'arrestation du président empêchée par ses gardes du corps

C'est une saga politique sans fin, digne d'une série à suspense, qui se joue en Corée du Sud ces dernières semaines. Les autorités ont suspendu ce vendredi 3 janvier l'arrestation du président Yoon Suk-Yeol déchu du pouvoir. Retranché dans sa résidence de Séoul, il a envoyé son service de sécurité résister aux enquêteurs coréens qui doivent l'arrêter. 

L'ex-dirigeant avait tenté un coup de force en voulant imposer la loi martiale il y a un mois, jour pour jour. Et il refuse toujours d'être interrogé. Pourtant, aujourd'hui, il y avait plus de 150 personnes déployées pour tenter de l'arrêter, à la fois des policiers et des enquêteurs du bureau d'enquête sur la corruption des hautes personnalités. 

Les enquêteurs sont arrivés vers 7h20, heure locale, entièrement vêtus de noir. Après avoir passé le portail, ils ont d'abord été confrontés à des militaires, puis il semble que ce soit la garde présidentielle qui ait fait barrage. Le président est suspendu mais il garde sa protection car il est toujours en poste. L'un de ses avocats est arrivé sur les lieux il y a quelques heures.

Si les autorités font demi-tour ce matin, c'est aussi face à la pression de la rue. Voilà plusieurs jours que des soutiens au président déchu manifestent à Séoul. Plus d'un millier de manifestants se trouvent toujours à l'extérieur de la résidence. C'est la base électorale chrétienne ultra-conservatrice de Yoon qui est présente presque 24 heures sur 24 depuis quelques jours. Certains se disent prêts à se battre pour protéger le président, quel qu'en soit le prix. Les enquêteurs s'attendent à voir arriver encore plus de monde durant le week-end.