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Corée du Sud : qui est Yoon Suk Yeol, le président du pays à l'origine de la crise ?

ÉCLAIRAGE - Le président sud-coréen a été élu en 2022 grâce à une réputation de pourfendeur de la corruption gagnée pendant sa carrière de procureur.

Le président de Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, a déclaré la loi martiale à Séoul, le 3 décembre 2024.
Crédit : Handout / South Korean Presidential Office / AFP
CORÉE DU SUD - Qu'est-ce que la loi martiale, proclamée par le président ?
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Thomas Pierre & AFP
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Un sursaut démocratique. La Corée du Sud a brièvement fait face mardi 3 décembre à la loi martiale sur son territoire. Une décision prise à la surprise générale par le président du pays Yoon Suk Yeol. Ce régime d'exception a été rapidement levée à la suite de la mobilisation des députés et des citoyens sud-coréens. 

Le chef de l'État de 63 ans disait agir pour protéger le pays de menaces émanant de la Corée du Nord, avant d'envoyer des troupes dans les rues de Séoul. Cette justification de la menace extérieure du frère ennemi pourrait au contraire cacher des manœuvres politiques. 

Sa formation, le Parti du pouvoir au peuple (PPP, droite), a été largement battue en avril dernier par le Parti démocrate (centre gauche). Le président conservateur se retrouvait dès lors dans une posture difficile pour appliquer son programme pour le trois dernières années de son mandat. 

Ce novice en politique avait notamment accusé l'opposition d'être "une force anti-État" et de paralyser le gouvernement.  Ce coup de force cache-t-il pour autant une ambition autre de Yoon Suk Yeol ? 

Un novice en politique

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Né à Séoul en 1960, Yoon a fait des études de droit et a joué un rôle-clé, en tant que procureur de Séoul, dans la destitution en 2016 puis l'incarcération de l'ex-présidente Park Geun-hye pour abus de pouvoir. Désigné procureur général du pays en 2019, il s'est encore fait remarquer en inculpant un proche collaborateur du président Moon Jae-in, son prédécesseur, pour fraude et corruption.


C'est ainsi qu'il a attiré l'attention du Parti du pouvoir au peuple. Malgré son manque total d'expérience politique, il a remporté les primaires du parti, puis la présidentielle.
Il l'a emportée avec la marge la plus étroite de l'histoire du pays face à son grand rival Lee Jae-myung, leader du Parti démocrate.

Une fois au pouvoir, sa réputation a vite été ternie par une série de scandales, à commencer par la tragique bousculade de Halloween à Séoul en octobre 2022 qui a fait plus de 150 morts. Le drame a été imputé à une cascade de négligences de la part des autorités.Ses détracteurs ont blâmé son gouvernement pour l'inflation des prix alimentaires, une économie en berne, et des limites croissantes sur la liberté d'expression.

Une enquête visant sa femme

Antiféministe assumé, il s'était engagé lors de sa campagne à supprimer le ministère de l'Égalité des sexes, à l'avant-garde du progrès pour les Sud-Coréennes depuis 2001, mais n'a jamais pu mettre cette promesse à exécution faute de majorité parlementaire. On lui a aussi reproché d'abuser de son droit de veto, notamment pour bloquer une enquête parlementaire sur une affaire de manipulation de cours impliquant son épouse Kim keon Hee.

L'année dernière, sa réputation a pris un nouveau coup lorsque sa femme a été filmée à son insu en train d'accepter un sac à main de marque d'une valeur de 2.000 dollars en cadeau. Sa belle-mère, Choi Eun-soon, purge une peine d'un an de prison pour avoir falsifié des documents financiers dans le cadre d'une transaction immobilière et devrait être libérée en juillet.

Ferme avec la Corée du Nord

Au pouvoir, il a mené une politique de fermeté à l'égard de la Corée du Nord et renforcé l'alliance avec les États-Unis. Il s'est rapproché du Japon, s'attirant le mécontentement d'une partie de la population dans un pays où le ressentiment à l'égard de l'ancienne puissance coloniale reste vif. 

Sa politique de fermeté à l'égard du régime communiste de la Corée du Nord pourrait également être remise en cause si le président élu des États-Unis, Donald Trump, venait à renouer avec Pyongyang comme il avait commencé de le faire lors de son premier mandat.

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