Frappes américaines : "Nous ne sommes pas en guerre avec les États-Unis", affirme sur RTL l'ambassadeur d'Iran en France, qui dénonce "une agression"

Dans la nuit du 21 au 22 juin, les États-Unis ont lancé l'opération "marteau de minuit", le bombardement de plusieurs sites nucléaires iraniens. Ce lundi 23 juin, Mohammad Amin Nejad, ambassadeur de la République Islamique d'Iran en France, dénonce une "agression" en affirmant que l'Iran "n'est pas en guerre avec les États-Unis".
"L'Iran n'est pas en guerre avec les États-Unis. Comme l'agression israélienne sur le territoire iranien, il y a une autre agression, cette fois-ci venue par les États-Unis, qui a brisé toutes les lois internationales, toutes les conventions qui guident le comportement des États envers l'un et l'autre, et les États-Unis étant un garant de la paix et de la stabilité dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations Unies, ne devrait pas se permettre d'attaquer un pays pour des prétendues allégations qui n'ont pas été confirmées".

'"Il y a les installations nucléaires iraniennes, assure-t-il, sous l'inspection internationale, sous la présence des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Il y a le dernier rapport qui est là, qui montre qu'il n'y a pas une déviation vers le militaire des activités pacifiques iraniennes". 

La réponse des Iraniens est basée sur un droit indéniable, le droit à la défense. Quel moment, dans quelle mesure, dimension, ça dépend de la décision qui est en train d'être étudiée maintenant en Iran.

Dans les heures qui ont suivi les frappes américaines, le ministre iranien des Affaires étrangères a affirmé que "ces attaques auront des conséquences éternelles".  

"C'est une blessure très très grave à la dignité, à l'honneur et la fierté des Iraniens, affirme l'ambassadeur. Le fait que les États-Unis viennent attaquer sans aucune autorisation ni mandat, c'est quelque chose qui ne peut pas être réparé aux yeux des Iraniens. La réponse des Iraniens est basée sur un droit indéniable, le droit à la défense. Quel moment, dans quelle mesure, dimension, ça dépend de la décision qui est en train d'être étudiée maintenant en Iran".