Une semaine après l'offensive du Hamas en Israël, le conflit s'envenime. Vendredi 13 octobre, Issam Abdallah, un journaliste de l'agence de presse Reuters est mort, atteint avec plusieurs de ses collègues par un tir un roquette, tombé sur leur voiture civile de presse à la frontière israélo-libanaise, comme le rapporte l'AFP ce samedi. Un drame, dont l'armée libanaise accuse Israël d'être responsable.
Dans un communiqué annonçant la mort du journaliste vidéaste, les militaires libanais mettent directement en cause "l'ennemi israélien". Sur le même ton, le sommet de l'État libanais dénonce "un meurtre délibéré", ainsi qu'une "attaque flagrante à la liberté de la presse", selon les termes employés par le ministère des Affaires étrangères sur X (ex-Twitter).
L'armée israélienne, représentée par le lieutenant-colonel Richard Hecht, a quant à elle affirmé, via une brève déclaration, mener des "vérifications", après s'être dite "désolée", sans reconnaître pleinement sa responsabilité.
Parti couvrir le conflit à la frontière sud-libanaise, Issam Abdallah, 37 ans, faisait partie d'une équipe de Reuters qui filmait les événements en direct. Des images retransmises en live, et partagées sur X, montrent le moment de l'impact, qui interrompt brusquement la vidéo. Plusieurs journalistes, dont deux de Reuters et quatre autres issus de l'AFP et d'Al-Jazeera ont été blessés dans le même bombardement, aux abords du village d'Alma el-Chaab, précise l'Agence France-Presse.
"Nous étions en train de filmer la fumée d'un tir d'artillerie israélienne visant une colline distante, en face de nous. Nous étions sur un terrain découvert, portant nos gilets presse et nos casques", a raconté le vidéo-journaliste américain de l'AFP Dylan Collins, blessé par des éclats d'obus, à ses confrères. "Il n'y avait pas d'activité militaire ni de tirs d'artillerie à proximité immédiate" des journalistes, a-t-il cependant précisé.
"Tout à coup nous avons entendu des tirs d'armes légères venant d'une autre direction, près de la frontière. Quand nous avons tourné nos caméras vers cette direction, nous avons été frappés par ce qui semblait être un tir de roquette venant du côté israélien", a poursuivi le journaliste.
"J'ai vu ma collègue Christina Assi au sol avec de graves blessures aux jambes. Alors que je tentais de lui poser un garrot, nous avons été frappés à nouveau, directement, depuis le même endroit", a-t-il dit.
De nombreux confrères ont souhaité rendre hommage au journaliste, dont son ancienne collègue, Erika Solomon, correspondante du New York Times à Berlin. Cette dernière s'est fendue d'un message émouvant sur X, se souvenant d'une remarque que lui faisait Issam Abdallah du temps de leurs missions communes : "Il me rappelait toujours, chaque fois que je faisais preuve d'inattention : 'Notre objectif est de couvrir l'actualité, pas de le devenir'. Je suis vraiment désolée que cela te soit arrivé mon cher Issam".
Plus tôt dans l'après-midi, Israël avait bombardé plusieurs localités sud-libanaises dans ce secteur, après qu'une explosion ait eu lieu à la frontière, selon des informations de l'AFP notamment relayées par nos confrères du Huffington Post. Des échanges de tirs s'en étaient suivi, a également rapporté al-Manar, la chaîne du Hezbollah libanais.
L'armée libanaise a ensuite affirmé avoir répliqué à des attaques venues d'Israël. Les abords des villages où filmaient les journalistes ont été atteints par ces affrontements, une première dans cette zone où s'étend désormais le conflit, débuté samedi dernier.
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