Climat : les années 2023 et 2024 ont dépassé le seuil de 1,5°C de réchauffement

Le Service changement climatique (C3S) de Copernicus, a confirmé, vendredi 10 janvier, que 2024 avait été l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des statistiques en 1850. Pour sa part, l'Office météorologique britannique a prévenu que 2025 devrait être l'une des trois plus chaudes enregistrées sur la planète.

Selon Copernicus, la seule année 2024, mais aussi la moyenne des deux années 2023 et 2024, a dépassé 1,5°C de réchauffement par rapport à l'ère pré-industrielle. Cela ne signifie pas pour autant que la limite la plus ambitieuse de l'accord de Paris, observée sur au moins 20 ans, a été franchie, a rappelé Copernicus.

Toutefois, l'observatoire européen note que "cela souligne le fait que les températures mondiales grimpent au-delà de ce que les humains modernes ont connu". Le réchauffement du climat actuel est inédit depuis au moins 120.000 ans, selon les scientifiques.

Des catastrophes naturelles exacerbées

Derrière ces chiffres se cache déjà une série de catastrophes exacerbées par le changement climatique : 1.300 morts en juin lors de chaleurs extrêmes pendant le pèlerinage de La Mecque, des inondations historiques en Afrique de l'Ouest et centrale, des ouragans violents aux États-Unis et Caraïbes…

Sur le plan économique, les catastrophes naturelles ont causé 320 milliards de dollars de pertes dans le monde en 2024, selon le réassureur Munich Re. Contenir le réchauffement à 1,5°C plutôt qu'à 2°C, la limite haute de l'accord de Paris, permettrait de limiter significativement ses conséquences les plus catastrophiques, selon le Giec, les experts du climat mandatés par l'ONU.

"Le futur est entre nos mains, une action rapide et décisive peut toujours dévier la trajectoire de notre climat futur", a souligné le directeur du service de Copernicus sur le changement climatique, Carlo Buontempo.