La conférence pour le climat de l'année s'ouvre jeudi 30 novembre à Dubaï, dans un climat particulier : le sultan Al-Jaber est accusé d'avoir conclu des marchés sur les énergies fossiles dans le cadre des préparatifs de cette COP, le pape et Joe Biden ont déjà annoncé qu'ils ne viendraient pas... Tout cela au sein d'un pays, les Émirats arabes unis, qui tirent leurs richesses des pétroles et du gaz. Et c'est cette année qu'un premier bilan doit être dressé des accords de Paris, signés en 2015.
Robert Vautard, climatologue et coprésident du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) y sera présent. Invité au micro de RTL, il explique pourquoi il est "essentiel d'y participer" : "Cette année est particulière, parce que la COP doit faire le bilan mondial des accords de Paris, de la façon dont les pays ont appliqué ces accords. Au bout de cinq ans, on fait le point sur la façon dont les émissions ont été réduites".
Et selon lui, "Il y a eu quelques progrès, qui sont
néanmoins insuffisants, mais il y a eu quelques progrès. Il y a des
politiques publiques qui ont été engagées pour réduire les gaz à
effet de serre, dans plusieurs pays". Si ces signaux sont positifs, "ces politiques mènent à une toute petite
réduction. On est très loin du compte."
Et de rappeler : "Les objectifs des accords de Paris, c'est de réduire les émissions de gaz à effet de serre bien en deçà de deux degrés et de poursuivre les efforts jusqu'à 1,5 degré. Les 1,5 degré ne seront pas atteints dans l'immédiat, on va très probablement les dépasser au début des années 2030."
Tout n'est cependant pas perdu : "Il y a des technologies qui pourraient permettre de revenir en fin de siècle autour des 1,5 degré. Ce seraient des technologies d'éliminations du CO2, qui ne sont pas encore du tout mûres au niveau des coûts, du déploiement à l'échelle mondiale, donc c'est encore une vision un peu futuriste."
Il précise : "Il y a aujourd'hui des entreprises qui travaillent sur ce type de technologies, les scientifiques aussi qui essaient de voir si c'est économiquement viable, si c'est réellement déployable".
Le climatologue se veut rassurant : "Il n'est pas trop tard, peut-être que les
1,5 degré seront très difficiles à atteindre en fin de siècle. Ce n'est
pas impossible, des technologies pourraient permettre d'y revenir avec
un petit dépassement et puis un retour, mais c'est extrêmement
difficile. Néanmoins, ce seuil de 1,5 degré n'est pas
un seuil où une fois dépassé, on baisse les bras, c'est terminé.
1,6 degré, c'est moins bien qu'1,5 degré, mais mieux qu'1,7 degré."
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte