Climat : Greta Thunberg mobilise encore 20.000 jeunes à Berlin

La mobilisation pour le climat prévue ce vendredi 29 mars dans les rues de Berlin a réuni des milliers de jeunes, menés par la militante Suédoise Greta Thunberg, qui assure que "ce n'est que le début".

Climat : près de 20.000 jeunes rassemblés à Berlin autour de Greta Thunberg

Crédit : KAY NIETFELD / DPA / AFP

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Ce vendredi 29 mars, au moins 20.000 jeunes ont manifesté contre le réchauffement climatique à Berlin, en présence de la Suédoise Greta Thunberg, initiatrice du mouvement désormais mondial en faveur d'une grève hebdomadaire de l'école pour sensibiliser les États.

Comme tous les vendredis depuis plusieurs semaines, les adolescents se sont rassemblés devant le ministère de l'Économie berlinois, avant de gagner la Porte de Brandebourg, au cœur de la capitale. Selon les informations d'un journaliste de l'AFP, les manifestants brandissaient des pancartes en carton appelant à "sauver notre planète" ou "Tout ce que je veux pour Noël, c'est de la neige".

Venus nombreux pour rencontrer leur modèle, les participants, environ 25.000 selon les organisateurs berlinois du mouvement "FridaysforFuture", ont écouté attentivement la Suédoise de 16 ans. "Nous voulons un avenir. Est-ce trop demander ?", a t-elle lancé, invitant les jeunes à rester combatifs, leur assurant : "Ce n'est que le début".

Les vieilles générations n'ont pas réussi à venir à bout de la plus grande crise de l'Humanité.

Greta Thunberg

Lors d'une brève allocution en anglais, Greta Thunberg, venue pour la première fois à Berlin, n'a pas manqué de réitérer la mise en garde qu'elle adresse depuis des mois aux adultes décisionnaires : "Les vieilles générations n'ont pas réussi à venir à bout de la plus grande crise de l'humanité", a t-elle déclaré, précisant que les dirigeants se contentent "de nous tapoter sur la tête et nous disent, 'tout va s'arranger' (...)". "Mais nous devons nous inquiéter. Nous devons paniquer !", a-t-elle martelé.

Une grève scolaire à fort retentissement

Depuis décembre, la mobilisation de collégiens, lycéens et étudiants va crescendo en Allemagne. De quelques centaines fin 2018, les mobilisations du vendredi concernent depuis mi-janvier souvent plus de 15.000 élèves, dans une cinquantaine de villes allemandes. "On va continuer de sécher les cours tous les vendredis parce que ça ne peut plus continuer comme ça avec le climat. Il faut tirer le frein d'urgence", a lancé Franziska Wessel, l'une des organisatrices du mouvement.

Leur mouvement se cristallise en grande partie autour de la sortie du charbon, programmée par le gouvernement pour 2038. Les jeunes manifestants souhaitent une sortie avancée à 2030. Il réclame aussi des mesures concrètes comme le développement de l'offre de transports publics dans les grandes villes, ainsi que la construction de nouvelles pistes cyclables.

Devant le succès croissant de ces manifestations, des voix s'élèvent parmi les dirigeants politiques, en particulier dans le camp conservateur de la chancelière, pour regretter qu'elles se déroulent le vendredi pendant les heures de cours. Angela Merkel avait de son côté salué il y a quelques semaines l'implication des jeunes pour la défense du climat.

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