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Des indigènes lors de la manifestation à Brasilia le 26 avril 2018
Crédit : Eraldo Peres/AP/SIPA
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Dans les couloirs de la conférence de Glasgow sur le climat se trouvaient plusieurs des représentants des peuples autochtones. Inuit, papous, masaï, aborigènes… Ces peuples sont menacés de disparition à cause du dérèglement du climat. Ils sont venus montrer au monde cette semaine leur culture et lancer un cri d’alarme.
Leur point commun est de vivre de la nature, ils chassent, ils cueillent. Par tout petits groupes, parfois quatre ou cinq familles. Certaines tribus sont sans doute encore inconnues, pensent les scientifiques. Elles n’ont jamais été en contact avec le reste de l’humanité. L’ONU estime qu’il y à peu près 200 millions d’autochtones dans le monde dans 70 pays.
Plusieurs menaces pèsent sur leur survie. C'est le cas des Inuits qui vivent dans le cercle polaire de la pêche et de la chasse. Mais la banquise fond. Les indiens en Amazonie, vivent de la cueillette, mais leur forêt disparait. Les massai en Afrique voient leurs troupeaux mourir à cause des sècheresses. À Glasgow, Helena Gualinga, elle a le même âge que Greta Thunberg et se bat pour sauver sa communauté Sarayaku qui habite dans la forêt en Equateur, mais qui est chassée peu à peu par les compagnies pétrolières, qui veulent forer ses terres.
Pour venir jusqu'à Glasgow, ils sont aidés, les voyages sont financés par des associations, des ONG. Et il s'y mêle maintenait une alliance de tous les peules indigènes pour qu’ils arrivent à se faire entendre pendant les Cop. Lorsqu'on les croise et on les reconnait vite dans les couloirs car ils sont généralement habillés avec leurs tenues traditionnelles, avec de magnifiques coiffes en plume. Leurs témoignages à la tribune de l’ONU sont souvent très forts. Ils disent que l’âme de la forêt est aussi importante que celles des humains et que s’ils disparaissent, l’humanité aussi.
Cette année, ils peuvent compter sur un nouvel accord important, à voir si la promesse sera tenue. Une centaine de pays ce sont engagés à stopper la déforestation, ranger les tronçonneuses en moins de dix ans. Parmi ces États, figurent la Russie, l'Indonésie, la Chine et même le Brésil. Donc les ONG se méfient mais quand même, l’engagement est important. Près de 19 milliards de dollars ont été promis. Si ce pays veut agir, c'est parce que dans le bilan carbone d’un État, vous avez cote moins ce que vous émettez, la pollution, cote plus : les puits de carbone et donc les forêts. Si vous réservez vos forêts, vous avez moins à réduire la pollution.
Près d’un milliard et demi d’euros vont être mobilisés par des pays du Nord, et quelques grosses fondations, dont celles de Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, pour aider les indigènes à sécuriser leurs droits de propriété. Ça va notamment servir à payer des avocats contre les compagnies qui viennent les chasser de leurs terres.
Là où ils ont déjà été aidés, ça a permis de freiner la déforestation. Pour la première fois, dans une instance internationale, ces peuples semblent enfin reconnus. Alors les ONG sont prudentes, elles se méfient. Il faudra voir si ces promesses sont tenues. C’est l’une des bonnes nouvelles pour l’instant de cette COP de Glasgow.
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