Israël et le Hamas sont parvenus, mercredi 15 janvier, à un accord de cessez-le-feu à Gaza et à la libération d’otages après 15 mois d’une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts. Alors que le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou déclare qu’il reste encore des questions "à régler", les réactions fusent de tous bords, saluant un pas vers la paix.
Le président israélien Isaac Herzog a salué cet accord, le qualifiant de "bon choix" afin de ramener les otages retenus dans le petit territoire palestinien. "C'est un choix important. Un choix nécessaire. Il n'y a pas d'obligation morale, humaine, juive ou israélienne plus grande que de ramener nos fils et nos filles parmi nous", a-t-il affirmé.
Mais l'accord ne satisfait pas tout le monde. Bezalel Smotrich, ministre des Finances, d'extrême-droite, a dénoncé "un accord mauvais et dangereux pour la sécurité de l'État d'Israël", précisant que les ministres de son parti voteront contre l'accord qui doit être validé jeudi par le gouvernement israélien.
De son côté, le Hamas a déclaré que cet accord était le fruit de la "ténacité légendaire" du peuple palestinien et de la "vaillante résistance" du mouvement islamiste, avant de préciser que cela ouvrait "la voie à la réalisation des aspirations de [son] peuple à la libération". "Nous n'oublierons pas et nous ne pardonnerons pas" les souffrances vécues par les Palestiniens, a souligné le principal négociateur du Hamas, Khalil al-Hayya.
Emmanuel Macron a exprimé un "soulagement immense" pour les Gazaouis et un "espoir pour les otages" détenus dans l'enclave palestinienne et leurs familles "après quinze mois de calvaire injustifiable". "L'accord doit être respecté. Les otages, libérés. les Gazaouis, secourus. Une solution politique doit advenir", a-t-il écrit.
Le président élu américain Donald Trump s'est félicité d'avoir conclu "un accord sur les otages" à Gaza et a annoncé, à quelques jours de son retour à la Maison Blanche, que son administration continuerait de "travailler en étroite collaboration avec Israël et [ses] alliés pour s’assurer que Gaza ne redevienne jamais un refuge pour terroristes".
De son côté, le président sortant Joe Biden garanti l'acheminement de "l’aide humanitaire indispensable aux civils palestiniens" et a salué un accord qui "réunira les otages avec leurs familles après plus de 15 mois de captivité". Il a également mis en avant la "tenace et minutieuse" campagne diplomatique américaine.
Le Premier ministre qatari Al-Thani a pour sa part confirmé "avec optimisme" la conclusion de l’accord, indiquant que la trêve entrerait en vigueur dimanche.
Le président égyptien Abdelfattah al-Sissi a, lui, salué l'accord, qu'il a présenté comme le résultat de "plus d'un an d'efforts acharnés de médiation égyptienne, qatarie et américaine". Il a souligné "l'importance d'accélérer l'entrée d'une aide humanitaire d'urgence à la population de Gaza pour faire face à la situation humanitaire catastrophique actuelle".
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a salué l'accord et a exhorté la communauté internationale à engager une "action immédiate pour acheminer l'aide" dans le petit territoire palestinien.
De son coté, la présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen a exhorté les deux parties à "mettre pleinement en œuvre" l’accord de trêve, assurant qu'il était "l'espoir d'une région, où les gens ont enduré d'immenses souffrances pendant bien trop longtemps".
La ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, a, elle, appelé "tous ceux qui occupent des postes de responsabilité" à "saisir cette opportunité".
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a estimé dans un communiqué que l’accord à Gaza est "une nouvelle qu’attendaient désespérément les Israéliens et les Palestiniens", ajoutant qu’il faut désormais s’attacher à bâtir "un avenir durablement meilleur (…) grâce à une solution à deux États".
Pour le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, ce cessez-le-feu "est crucial pour atteindre la stabilité régionale", ajoutant sur X que l'accord "devrait permettre de remédier à la situation humanitaire désastreuse à Gaza et de libérer tous les otages". Antonio Tajani, le ministre italien des Affaires étrangères, parle lui d'une "excellente nouvelle", et d'"un pas important vers la paix". Le président égyptien Sissi a de son côté appelé à une accélération de l’aide à la bande de Gaza.
Le secrétaire général de l'ONU a salué l'accord de trêve, "première étape cruciale" qui doit impérativement permettre la levée des obstacles à l'aide humanitaire dans le territoire palestinien. "Il est impératif que ce cessez-le-feu lève les importants obstacles sécuritaires et politiques à l'acheminement de l'aide humanitaire à travers la bande de Gaza pour que nous puissions soutenir une augmentation majeure de l'aide humanitaire d'urgence", a déclaré Antonio Guterres, soulignant que la priorité était d'"alléger les souffrances immenses causées par le conflit".
Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk a salué l'accord , affirmant qu'il promettait "un profond soulagement après tant de douleur et de misère insupportables". "Je suis extrêmement soulagé par l'annonce de la première phase d'un cessez-le-feu à Gaza, et maintenant il est impératif qu'il tienne", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte