Ce que l'on sait des raids israéliens qui ont fait au moins huit morts au Liban

Un accord de cessez-le-feu avait pourtant mis fin, le 27 novembre, à la guerre entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais pro-iranien. Le groupe para-militaire avait ouvert un front contre Israël en solidarité avec le mouvement islamiste palestinien Hamas au début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Quatre mois plus tard, ce samedi 22 mars, Israël a rompu la trêve en menant des frappes sur le voisin libanais, tuant alors huit personnes dont une enfant selon les autorités. Une réponse à des roquettes interceptées, tirées depuis le Liban mais dont le Hezbollah pro-iranien nie toute responsabilité. Il accuse "l’ennemi israélien" de chercher "des prétextes pour poursuivre ses attaques contre le Liban".

Le président libanais, Joseph Aoun, "condamne les tentatives d’entraîner à nouveau le Liban dans un cycle de violence", a déclaré son bureau dans un communiqué.

Un responsable du Hezbollah visé

Samedi matin, des sirènes d'alerte avaient retenti à Metula, un village israélien frontalier. L'armée de l'air israélienne aurait intercepté trois sur six roquettes tirées du sud du Liban vers la région nord de la Galilée, selon un responsable.

En guise de protestation, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ordonné à l'armée de frapper des "cibles terroristes" au Liban. L'armée israélienne a annoncé avoir ciblé "des dizaines de lanceurs de roquettes et un centre de commandement d'où opéraient des terroristes du Hezbollah" dans le sud du Liban, notamment les localités de Touline et de Tyr. Une source sécuritaire a précisé à l'AFP qu'un responsable du Hezbollah était visé par cette frappe, sans confirmer s'il figurait pour le moment parmi les victimes.

La France a condamné les tirs de roquettes contre Israël, tout en appelant Israël "à la retenue suite à la reprise de ses frappes en réponse à ces tirs".