Au bord des larmes, Theresa May annonçait en mai dernier sa démission du gouvernement britannique. L'impasse du Brexit aura eu raison de la Première ministre qui, selon ses propos, a fait de son mieux "pour convaincre les députés d'approuver un accord". Sans succès.
Alors que l'opposition, emmenée par Jeremy Corbyn, se félicite de la crise déclanchée, la course à la succession de May au sein du parti conservateur a débuté. Le futur élu aura pour mission de gérer la sortie du Royaume-Unis de l'Union Européenne, une tâche ardue qui ne semble pas décourager les deux prétendants : l'ancien maire de Londres Boris Johnson et l'actuel chef de la diplomatie Jeremy Hunt.
Conformément à la constitution du parti conservateur les 160.000 Tories ont jusqu'au 22 juillet pour envoyer leurs votes et décider ainsi du destin de 65 millions de Britanniques.
"Chien fou", "pas fiable", "instable", "gaffeur"... Les qualificatifs peu glorieux sont légion lorsque les médias britanniques évoquent Boris Johnson. Pourtant l'homme qui a fait les choux gras de la presse à scandale pendant des années est le favoris incontestable pour le poste de Premier ministre.
Après deux mandats à la mairie de Londres et un passage au gouvernement May, ce personnage atypique s'est forgé une réputation ambivalente au sein de la classe politique britannique. Celui qui a quitté le gouvernement en 2018 à cause de désaccords sur la gestion du Brexit revient pour faire appliquer la manière forte.
L'homme soutient coûte que coûte l’idée d'une sortie de l'Union européenne avec ou sans accord avant le 31 octobre 2019. Une position qui semble séduire les membres du parti conservateur, il est aujourd'hui largement en tête des intentions de vote.
Comme Boris Johnson, il a étudié à Oxford, comme lui il a occupé - et occupe toujours - le poste de chef de la diplomatie. Pourtant, la personnalité du challenger de cette élection est à mille lieux de celle de son concurrent. Ces détracteurs le qualifient de "fade", lui tente de passer pour un travailleur sérieux, au point sur tout les dossiers qui attendent le futur Premier ministre.
Partisan d'un Brexit plus raisonné que celui proposé par son homologue, il a profité du débat télévisé le mardi 9 juillet pour invectiver Johnson. "Je veux savoir à quel point tes engagements sont solides, si tu ne nous
sors pas de l'Union européenne le 31 octobre, démissionneras-tu ?" a lancé Hunt dès le début des hostilités. Une question que Boris Johnson a éludée sans trop de problèmes.
C'est ici que le bât blesse, sa notoriété moindre et son charisme faible vaudront sûrement au chef du Foreign Service une défaite le 22 juillet prochain. Même si, comme toujours en politique, une surprise n'est pas exclue au moment de la publication des résultats.
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