"Qui c’est Greenpeace ? C’est quoi cette saloperie qu’on appelle Greenpeace ? C’est un déchet". Ce sont les mots lancés par le président brésilien Jair Bolsonaro lors d’un point presse, jeudi 13 février. Ce à quoi l’association a répondu avec humour : "On s’y connaît en déchets".
Greenpeace a rappelé que ses bénévoles avaient
retiré plus de 90 tonnes de déchets dans le monde, en trois ans tout en
déplorant dans un communiqué l’absence de "stature présidentielle" du chef d’État brésilien.
L’association avait émis des critiques quant à la refonte du
Conseil de l’Amazonie : "Ce conseil n’a pas de plan, d’objectif ou
de budget. Il ne va pas annuler la politique anti-environnementale du
gouvernement et n’a pas pour but de lutter contre la déforestation", avait-elle déclaré dans un communiqué publié mardi 11 février.
Fondé en 1995, cet organe public a pour objectif de "coordonner les politiques du gouvernement liées aux territoires abritant la
forêt amazonienne" mais "ne fonctionnait plus (...) depuis des années". L’institution a été réactivée par le gouvernement Bolsonaro
par décret, mardi 11 février, mais "exclut les gouverneurs des États concernés,
suscitant de nombreuses critiques".
Rappelons qu'en 2019, la première année de mandat de Jair Bolsonaro, "la déforestation a augmenté de 85 % par rapport à 2018". Si le président brésilien a systématiquement évoqué la souveraineté du Brésil sur l’Amazonie, les incendies qui ont décimé les forêts, notamment en août et septembre 2019, avaient provoqué une forte émotion internationale.
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