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L'écrivain algérien Boualem Sansal a écrit "1984"
Crédit : Gallimard
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Depuis 285 jours, il n'y a plus de son, ni d'image de Boualem Sansal. Cela fait maintenant 9 mois que l’écrivain franco-algérien est en prison en Algérie. On sait que cet homme de 75 ans, connu pour attacher ses longs cheveux argentés en catogan, a désormais une coupe courte.
Il a perdu du poids et ses joues sont creusées. Des informations sont parvenues à son comité de soutien par des sources qui ont assisté au procès en appel le 24 juin dernier. L'audience a duré aussi peu de temps qu'en première instance : environ 10 minutes. La peine reste inchangée : 5 ans de prison, toujours en l'absence de ses avocats français, privés de visa.
La dernière fois que Boualem Sansal a pris la parole sur RTL, c'était le 3 janvier 2024 pour la sortie de son dernier livre Vivre, le compte à rebours. Joint par Bernard Lehut, il disait avoir mal pour son pays : "C'est une régression dans l'Algérie absolument inimaginable, inimaginable. (...) un pays livré aux oligarques, tout s'est détérioré, l'administration, tout est cassé, tout est abîmé."
À cette époque, Boualem Sansal n'a pas encore la nationalité française, il l'obtient 5 mois plus tard. D'ailleurs, ses deux filles, nées d'un premier mariage, ne comprennent toujours pas pourquoi il a continué à vouloir faire des allers-retours entre Paris et Alger. Nawel et Sabeha qui vivent en République tchèque, auraient aimé que leur père réalise que les relations dégradées entre Paris et Alger devenaient un piège.
D'autant plus que l'écrivain venait dans une interview d'aborder le sujet inflammable des frontières entre le Maroc et l'Algérie. Arrêté à son arrivée le 16 novembre 2024, il est accusé d'atteinte à l'unité nationale et à l'intégrité territoriale du pays.
Concernant ses conditions d'incarcération, il purge sa peine dans la prison de Koléa, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest d'Alger. Inauguré il y a une dizaine d'années, cet établissement est réputé pour ses conditions de détention assez dures. La seule visite autorisée une fois par semaine est celle de son épouse qui répond laconiquement lorsqu'on lui demande des nouvelles. Elle ne peut sûrement pas dire tout ce qu'elle veut.
Pourtant l'inquiétude est grande, l'auteur du Serment des Barbares souffre d'un cancer de la prostate. Il est impossible de savoir s'il est correctement soigné. Désormais, son seul espoir est que le président algérien Tebboune lui accorde le droit de grâce. Mais il a déjà refusé de le faire lors de la fête nationale le 4 juillet dernier.
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