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Bombardements, soins intensifs... Ce que l'on sait de la situation dramatique des hôpitaux à Gaza

De violents combats opposent l'armée israélienne au Hamas en plein cœur de Gaza-ville, tout près des hôpitaux. Des milliers de personnes sont bloquées à l'intérieur de ces établissements, avec le risque que la situation sanitaire devienne catastrophique.

Des personnes dans l'hôpital al-Shifa, dans Gaza-ville, lors du conflit entre Israël et le Hamas.
Crédit : Khader Al Zanoun / AFP
Julien Ricotta & AFP
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Les hôpitaux ne sont plus épargnés par les combats à Gaza. Plusieurs établissements ont été touchés par des bombardements et des combats ces derniers jours, alors que l'armée israélienne poursuit son avancée dans le territoire palestinien. Les témoignages de médecins et d'ONG font état de nombreux morts et rapportent une situation sanitaire catastrophique. De nombreux hôpitaux ont cessé de fonctionner, alors que le manque d'électricité entraîne un risque vital pour les personnes en soins intensifs et les bébés prématurés. Toujours selon des témoignages, plusieurs milliers de personnes sont coincées à l'intérieur des bâtiments, par peur des tirs. 

L'armée israélienne accuse de son côté le Hamas d'utiliser des civils comme "boucliers humains" et dément viser les hôpitaux délibérément. L'Union européenne a également accusé le Hamas, dimanche 12 novembre, tout en demandant à "Israël de faire preuve de la retenue maximale." RTL vous résume la situation autour de ces hôpitaux. 

Une situation "désastreuse" au sein du plus grand hôpital de Gaza, selon l'OMS

Des frappes dans le nord de Gaza ont atteint des hôpitaux et fait plusieurs victimes vendredi 10 novembre, d'après des représentants palestiniens. Le Hamas a notamment fait état de 13 morts à l'hôpital al-Chifa, le plus grand du territoire palestinien, un chiffre impossible à vérifier. L'armée israélienne a en tout cas nié être à l'origine des frappes contre al-Chifa, assurant que "le Hamas ment".  

Mais la situation est bel et bien "désastreuse" selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a pu entrer en contact avec des personnels de santé de cet établissement où des milliers de civils sont réfugiés. "Cela fait 3 jours sans électricité, sans eau et avec une connexion Internet très médiocre", a décrit le patron de l'agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un post sur X (ex-Twitter). "Malheureusement, le nombre de décès de patients a considérablement augmenté. Malheureusement, l'hôpital ne fonctionne plus comme un hôpital", a ajouté le directeur de l'OMS. Toujours sur X, l'un des membres de l'équipe de Médecins sans frontières (MSF) à al-Chifa a dit voir "des morts dans la rue, (...) des gens se faire tirer dessus".  

À écouter aussi

L'armée israélienne a accusé le Hamas d'empêcher l'hôpital al-Chifa de récupérer 300 litres de carburants. Son directeur, Mohammed Abou Salmiya, a dénoncé des "mensonges". 

Au moins deux bébés prématurés morts

Le manque d'électricité et de carburant fait craindre un drame encore plus lourd à l'intérieur de ces hôpitaux. La situation des nouveau-nés, des bébés prématurés et des personnes en soins intensifs suscite particulièrement l'inquiétude des médecins et ONG. "Depuis (samedi) matin il n'y a plus d'électricité à al-Chifa. Deux bébés en néonatologie sont morts parce que les couveuses ne fonctionnent plus. Un patient adulte est mort aux soins intensifs parce que son respirateur s'est arrêté", a rapporté le docteur Mohammed Obeid, sur le compte X de MSF. 

Le Hamas a annoncé dimanche soir que "cinq bébés prématurés" et "sept patients en soins intensifs" étaient morts à al-Chifa, une information pour le moment pas confirmée par les ONG et médecins sur place. Israël avait annoncé samedi que ses soldats aideraient dimanche à l'évacuation de nouveau-nés.

Certains hôpitaux ont cessé de fonctionner

La situation est aussi très compliquée dans d'autres hôpitaux selon Mohammed Zaqout, directeur des hôpitaux de la bande de Gaza. Selon lui, des patients "sont dans les rues sans soins" après les "évacuations forcées" de deux hôpitaux pédiatriques, al-Nasr et al-Rantissi. L'armée israélienne avait, elle, indiqué avoir "sécurisé" des passages pour évacuer les civils de ces deux établissements ainsi que celui d'al-Chifa. Un porte-parole de Tsahal a par ailleurs affirmé que l'évacuation forcée de l'hôpital al-Rantissi avait été ordonnée car "un terroriste qui retenait en otage un millier de Gazaouis" a été éliminé.

Un autre hôpital de Gaza-ville, al-Quds, a lui cessé de fonctionner dimanche en raison d'un manque de carburant et d'électricité, selon le Croissant-Rouge palestinien. "L'armée israélienne nous a ordonné de sortir de l'hôpital al-Quds ce matin", raconte à l'AFP Islam Chamallah, après avoir fait une douzaine de kilomètres à pied avec sa fille dans les bras, son mari et leurs trois autres enfants. Selon le Hamas, plus de la moitié des établissements du territoire palestinien ne fonctionnent plus désormais.

Le Hamas accusé de se servir des hôpitaux comme "boucliers"

Face à ces accusations, l'armée israélienne répond que le Hamas utilise des civils comme "boucliers humains". Tsahal a également affirmé dimanche 5 novembre, vidéos à l'appui, que le groupe islamiste se servait des hôpitaux pour abriter des sites militaires à proximité, dont un pour lancer des missiles. L'armée israélienne a également dénoncé l'existence de tunnels sous des hôpitaux, et même d'un "centre de commandement" du Hamas. Des accusations qui ont été catégoriquement rejetées par le groupe islamiste. 

L'Union européenne a, de son côté, condamné dimanche "l'utilisation par le Hamas d'hôpitaux et de civils comme boucliers humains". "Ces hostilités ont de graves conséquences sur les hôpitaux et font payer un lourd tribut aux civils et au personnel médical", a déploré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. "Nous exhortons Israël à faire preuve de la retenue maximale pour assurer la protection des civils", a-t-il également demandé. 

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