"Une escalade de la violence inacceptable" et "une voie insensée". Le chef de la diplomatie de l'Union européenne n'a pas mâché ses mots alors que 107 civils, dont sept enfants, ont été tués lors de manifestations organisées samedi 27 mars en Birmanie, notamment dans le centre du pays. Soit la journée de répression la plus sanglante depuis le coup d'État du 1er février dernier.
Dans un communiqué diffusé dimanche soir, le Haut représentant de l'UE, Josep Borrell, a qualifié cette journée de samedi de "jour d'horreur et de honte", en dénonçant la démonstration de force de la junte militaire birmane. "Je réitère la condamnation par l'UE de la violence aveugle exercée contre le peuple du Myanmar et j'exhorte les dirigeants militaires à abandonner cette voie insensée. Cette tragédie doit cesser", a expliqué le responsable espagnol.
"Nous continuerons à utiliser les mécanismes de l'UE, y compris les sanctions, pour cibler les auteurs de ces violences et les personnes responsables du retour en arrière sur la voie de la démocratie et de la paix", a-t-il ajouté, tout en rappelant que les responsables "de ces graves violations des droits de l'homme" doivent répondre "de leurs actes éhontés".
Face au régime jugé dictatorial, des militants en faveur du rétablissement de la démocratie en Birmanie avaient appelé à de nouvelles manifestations samedi, jour où l'armée organise tous les ans un gigantesque défilé devant le chef de l'armée, désormais à la tête de la junte, le général Min Aung Hlaing. Ces rassemblements ont été réprimés par le sang, suscitant ainsi un tollé international.
D'après les Nations Unies, le bilan s'élève à 107 victimes, dont sept enfants, et pourrait encore augmenter. Les médias locaux font état de 114 morts, tandis qu'une chaîne de télévision gérée par l'armée a évoqué 45 morts et 552 arrestations.
Des sanctions, qui consistent en une interdiction de visa et un gel des avoirs, ont déjà été imputées à plusieurs hauts responsables birmans. Le 22 mars, à l'occasion d'une réunion des chefs de la diplomatie des 27 États membres, l'UE avait sanctionné onze gradés de l'armée et de la police, pour leur implication dans la répression sanguinaire menée depuis le coup d'État.
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