Au Yémen, treize sites Houthis visés par des frappes américaines et britanniques

Le Yémen a été la cible, dans la nuit de jeudi à vendredi, des frappes aériennes visant à "miner" les capacités militaires des rebelles Houthis. Ces derniers sont impliqués dans de multiples attaques contre le trafic maritime en mer Rouge, en soutien à Gaza et au peuple palestinien. 

Ces frappes ont été menées afin de prévenir de futures attaques des rebelles yéménites, a affirmé le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom). 

Parmi les treize sites touchés, la capitale, Sanaa, et la ville portuaire de Hodeida. Des journalistes de l'AFP ont entendu de fortes explosions dans ces deux villes. Selon la chaîne al-Masira, contrôlée par les rebelles Houthis, des frappes ont aussi visé des infrastructures de télécommunications dans la ville de Taëz. 

Al-Masira a également fait état de "plusieurs" morts et blessés dans ces frappes, des informations impossible à vérifier de manière indépendante à ce stade. La chaîne a rapidement attribué l'ensemble de ces frappes aux forces américaines et britanniques. 

Des sites impliqués dans des attaques Houthis

À lire aussi

Iran

Iran : que sont les proxys et quel est leur rôle dans le conflit face à Israël ?

"Les forces britanniques ont participé à une opération conjointe avec les forces américaines visant à miner les capacités militaires des Houthis qui continuent de mener des attaques contre le transport maritime international en mer Rouge et dans le golfe d'Aden", a confirmé dans la foulée le ministère de la Défense dans un bref communiqué.

Selon Londres, des renseignements ont "confirmé" que deux sites dans le secteur de Hodeida, étaient impliqués dans des attaques contre le trafic maritime, avec des maisons qui servaient de poste de pilotage de drones et de lieux pour entreposer des appareils volants de longue portée.

Selon le communiqué de la Défense, un autre site situé au sud de Hodeida, servait aussi à mener des attaques de drones contre le trafic maritime international. Les Houthis avaient revendiqué, mercredi, l'attaque d'un vraquier et de plusieurs autres navires au large du Yémen, affirmant qu'il s'agissait d'une réponse aux frappes israéliennes sur Rafah, ville palestinienne devenue l'épicentre de la guerre dans la bande de Gaza.

Des dizaines d'attaques Houthis en mer Rouge

Depuis novembre, les Houthis ont mené des dizaines d'attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden disant viser des navires en solidarité avec les Palestiniens, dans le contexte de la guerre meurtrière entre Israël et le Hamas.

Un navire grec a notamment été endommagé, cette semaine, par des tirs de missiles Houthis au large du Yémen, où les forces américaines ont aussi intercepté cinq drones, avaient déclaré le Centcom.

Un pétrolier avait également été touché, à la mi-novembre, par un missile au large du Yémen, selon une société de sécurité maritime.


Les États-Unis, proche allié d'Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation dans cette zone stratégique et lancé en janvier, avec l'aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les Houthis. Mais ces frappes n'ont pas dissuadé les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen et disent viser désormais aussi les navires américains et britanniques, outre ceux liés à Israël.