Attaque du Hamas sur Israël : l'horreur après la découverte de massacres dans deux kibboutz proches de Gaza

Dans les kibboutz de Berri ou de Kfar Aza, des dizaines de corps jonchent le sol. À quelques kilomètres de la bande de Gaza, le massacre du Hamas a laissé des traces.

Le kibboutz de Kfar Aza en Israël

Crédit : THOMAS COEX / AFP

ISRAËL - Immersion au village de Kfar Aza, théâtre du massacre du Hamas

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ISRAËL - Après le massacre, les scènes d'horreur pour les villages proches de Gaza

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À mesure que l'armée reprend le contrôle du territoire, Israël découvre, sidéré, ses villages martyrs aux abords de la bande de Gaza. Des villages attaqués samedi 8 octobre à l'aube, mais qui n'étaient pas accessibles tant que les hommes du Hamas n'avaient pas tous été délogés ou éliminés. Les ONG, les témoins qui ont pu y entrer, rapportent désormais des scènes de massacres : des familles, des femmes, des enfants qui ont parfois été exécutés.

Le kibboutz de Berri a basculé dans l'horreur samedi matin : près de 17h de cauchemar pour les 1.200 habitants et des témoins qui ont vu arriver des dizaines d'hommes armés, tirant à vue sur eux, avançant sans réfléchir, s'introduisant dans les maisons pour exécuter des familles entières. 108 corps au total ont été retrouvés entassés dans les salons pour le seul kibboutz de Berri, qui se trouve à quelques minutes à pied de la bande de Gaza.

"Durant tout le temps de l'attaque, nous étions assis dans la pièce sécurisée de notre maison et nous n'avons pas vu les gens du Hamas. Nous les avons entendus, ils sont rentrés dans la maison avec leur 4x4 et ils ont tout cassé", raconte une survivante.

À Kfar Aza, place au ballet incessant de camions frigorifiques

Autre village martyr : Kfar Aza, situé à deux kilomètres également de la bande de Gaza, où notre envoyé spécial a pu se rendre. Une zone où l'on entend encore des coups de feu tirés à quelques centaines de mètres, une zone vidée de ses habitants car les combats ont duré près de deux jours. Sur la route, on croise d'abord des véhicules enfoncés dans les murs et criblés de balles, des douilles sur le sol, mais surtout des corps gisants sur le bas-côté, de combattants du Hamas, qui ne sont pas la priorité des services israéliens.

Car dans Kfar Aza, beaucoup de corps de civils ont été retrouvés, certains brûlés. Un ballet incessant de camions frigorifiques agit sous le bruit des roquettes. Deuxième image très marquante : la quantité de matériel militaire qui s'y amasse actuellement. Des dizaines de chars, des bus entiers de soldats sont déposés. L'un d'eux nous a brièvement parlé, expliquant qu'il avait été appelé mardi dans la réserve de l'armée, mais qu'il ne pouvait pas expliquer ce qu'il allait se passer dans les prochains jours autour de la bande de Gaza.

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