Attaque à Nice : Macron envoie Darmanin en Tunisie pour aborder la lutte contre le terrorisme
Après l’attentat qui a fait trois victimes à Nice, jeudi 29 octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin devra rencontrer son homologue tunisien la semaine prochaine pour aborder la lutte contre le terrorisme.

À l’issue d’un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et le président tunisien Kais Saied, dont les échanges ont porté notamment sur la migration clandestine, l’Elysée a décidé d’envoyer Gérald Darmanin à Tunis pour "une rencontre avec son homologue". Il abordera la question de la lutte contre le terrorisme quelques jours après l’attentat à Nice dont l'auteur présumé est un ressortissant tunisien de 21 ans.
Alors que les Niçois sont encore sous le choc de l’attaque au couteau qui a fait trois victimes dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption, "le président a demandé au ministre de l'Intérieur de se rendre en Tunisie la semaine prochaine", a indiqué la présidence. La décision a été annoncée après un entretien téléphonique, samedi 31 octobre, entre le président français et son homologue tunisien Kais Saied qui "a exprimé sa solidarité avec la France après les actes terroristes" et condamné "toutes les formes de violence".
Signe d'une volonté de collaboration, le chef du gouvernement tunisien Hichem Mechichi a appelé samedi ses ministres de l'Intérieur et de la Justice à coopérer pleinement avec les autorités françaises dans l'enquête.
Une collaboration contre la migration clandestine
De leurs côtés, les présidents français et tunisien "sont convenus de renforcer la coopération" franco-tunisienne "en matière de lutte contre le terrorisme" et ont "abordé la question sensible du retour des Tunisiens avec obligation de quitter le territoire français (OQTF), en priorité ceux fichés S", a ajouté l'Elysée. Les deux pays entendent lutter plus efficacement contre la migration clandestine, un phénomène social qui "s’aggrave", ont estimé Emmanuel Macron et Kais Saied.
Brahim Issaoui, l'auteur présumé de l'attaque à Nice, est un Tunisien de 21 ans arrivé clandestinement en Europe par l'île italienne de Lampedusa le 20 septembre. Il avait ensuite rejoint la France la veille de l'attaque, rapporte une source proche de l'enquête. Depuis 2017, les tentatives d’émigration illégales depuis la Tunisie sont en nette hausse en raison de l’instabilité politique qui a fragilisé le pays et de la flambée du chômage, conséquence de la crise sanitaire du coronavirus.
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