Aucun défi n'est trop gros pour Donald Trump. Le président des États-Unis l'a promis lors de sa campagne et lors de son discours d'investiture en janvier dernier : "L'héritage dont je serai le plus fier sera celui d'avoir été un faiseur de paix et un rassembleur". À plusieurs reprises, le magnat de la finance a assuré qu'il aurait déjà dû obtenir le Prix Nobel de la Paix. Un challenge qui semble virer à l'obsession tant son administration s'efforce d'imposer son nom.
Après les échecs des pourparlers entre l'Ukraine et la Russie, Donald Trump s'est enorgueilli d'avoir permis la signature d'un cessez-le-feu entre l'Iran et Israël après 12 jours de combat. À présent, c'est l'Arménie et l'Azerbaïdjan que le président américain souhaite afficher à son tableau de chasse. Les dirigeants des deux pays sont sur le point de signer, ce vendredi 8 août, un accord de paix à Washington, sous la protection des États-Unis.
Depuis des décennies les deux anciens satellites soviétiques se disputent les régions montagneuses du Haut-Karabakh. Lors du déclin de l'URSS, l'Arménie est entrée en guerre avec l'Azerbaïdjan pour obtenir le contrôle du Haut-Karabakh. Le conflit qui a duré près de sept ans s'est soldé par 30.000 morts et plus d'un million de déplacés. Un cessez-le-feu, sans accords de paix définitifs a mis fin aux combats.
En 2020, l'Azerbaïdjan s'est lancé avec le soutien de la Turquie dans la reconquête des territoires perdus en 1994. Une fois encore un accord de cessez-le-feu a été signé. Trois ans plus tard, l'Azerbaïdjan a lancé une offensive éclair pour récupérer le contrôle total du Haut-Karabakh provoquant ainsi l'exode de plus de 100.000 Arméniens.
Le président américain prévoit d'accueillir séparément les dirigeants arménien et azerbaïdjanais pour signer des accords bilatéraux avec les États-Unis, avant la signature d'un accord tripartite. Selon CBS, cet accord inclut un corridor de 43 km en Arménie, nommé "Voie Trump pour la paix et la prospérité internationales" (TRIPP), sous gestion américaine.
L'ambition de Donald Trump est clairement affichée : obtenir le prix Nobel de la paix. Sa nomination a été proposée par plusieurs dirigeants, dont Benjamin Netanyahou, le premier ministre israélien. En tout 333 personnes ont été proposées pour cette récompense, a indiqué l’Institut Nobel norvégien au mois de mars. Il faudra attendre octobre pour découvrir si la candidature de Donald Trump a réellement été prise au sérieux.
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