La France demande aujourd'hui une réunion d'urgence du Conseil de Sécurité de l'ONU après la reprise des combats dans l'enclave du Haut-Karabakh, dans le Caucase, à l'Est de la Turquie. L'opération militaire est menée par l'Azerbaïdjan. Dans cet enclave, l'enjeu est le contrôle de la région du Haut-Karabakh, une région située en Azerbaïdjan mais peuplée majoritairement d'Arméniens qui bénéficient d'une certaine autonomie.
L'Azerbaïdjan et l'Arménie revendiquent la souveraineté sur ce territoire depuis les années 1980, ce conflit a déjà entrainé deux guerres, la dernière en 2020 a fait 7.000 morts. Le cessez-le-feu était depuis surveillé par la Russie. La survie des 120.000 Arméniens qui vivent dans le territoire du Haut Karabakh se joue désormais, alors que le pouvoir central arménien n'a plus les moyens militaires et économiques de mener une guerre contre l'Azerbaïdjan.
Une opération militaire a été lancée aujourd'hui. L'Azerbaïdjan a lancé des raids aériens sur la principale ville du Haut-Karabakh, Stepanekert. Les observateurs internationaux craignent que cela provoque l'exode forcé des Arméniens qui sont en fait coupés du monde depuis décembre dernier.
Le corridor qui relie le Haut-Karabakh à l'Arménie est fermé par l'Azerbaïdjan depuis des mois, interdisant l'entrée de nourriture, de pétrole et d'électricité dans l'enclave arménienne. Sans ressource, sans soutien et pilonnés par l'armée de l'Azerbaïdjan, l'avenir des 120.000 arméniens du Haut-Karabakh est effectivement en suspens. Les combats auraient déjà fait au moins 5 morts et 80 blessés, parmi lesquels 15 civils, selon un premier bilan.