Ariel Sharon, le général devenu Premier ministre

L'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon est décédé ce samedi 11 janvier à l'âge de 85 ans. Il a voué sa vie à son pays, entre guerre et paix. Retour sur son parcours en 5 images fortes.

Ariel Sharon, "le bulldozer"

En tant que soldat, Ariel Sharon a participé à toutes les guerres de l’État hébreu, et ce depuis sa création. A partir de 1951, il monte en grade et sera chargé de diriger des opérations commando en territoires hostiles. Surnommé "le bulldozer", il s'est forgé une réputation militaire notamment lors des guerres israélo-arabes de Suez (1956), des Six Jours (1967) et du Kippour (1973).

Les débuts en politique

Après ses débuts dans l'armée, Ariel Sharon est entrée dans le jeu politique à partir des années 1970. Il cofonde le Likoud en 1971, avant d'entrer à la Knesset (le Parlement israélien) en 1973. Il sera ensuite conseiller du Premier ministre Yitzhak Rabin, puis ministre de l'Agriculture. A ce poste, il œuvra pour la colonisation de territoires en Cisjordanie et à Gaza, notamment en favorisant l'expansion des terres agricoles.

Le temps de la controverse

Après plus de dix ans passées dans les plus hautes sphères du pouvoir israélien, Ariel Sharon se retire de la vie politique pendant plusieurs années dès 1983. En cause : sa "responsabilité personnelle" est reconnue dans les massacres de Sabra et Chatila.

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Ariel Sharon inhumé tout près de Gaza, dans sa ferme familiale

Ministre de la Défense depuis 1981, il aurait laissé des phalangistes chrétiens perpétrer des massacres dans deux camps de réfugiés palestiniens, lors de l'invasion du Liban par Israël en 1982. Le bilan est estimé entre 400 et 2.300 morts.

Un adoucissement de ses rapports avec les Palestiniens

En 1998, il est nommé ministre aux Affaires étrangères et, en 1999, prend la tête du Likoud. Il se rendra sur l'esplanade des mosquées (pour les musulmans), également sur Mont du Temple (pour les juifs) à Jérusalem, ce qui sera vécu comme une provocation par les musulmans. La seconde intifada commence le lendemain.

Quelques mois plus tard, il est élu Premier ministre début 2001, avec un programme axé sur la sécurité. Il sera reconduit à ce poste en 2003. Si dans un premier temps il est adepte des solutions radicales au "problème palestinien", il prendra seul la décision du désengagement de la bande de Gaza en 2005. Un choix qui le conduira à quitter le Likoud, où il sera vu comme un traître, pour former Kadima, un parti centriste.

Un dernier combat

Le 4 janvier 2006, le Premier ministre israélien est victime d'une attaque cérébrale. Il sera plongé dans un coma, état dans lequel il passera plus de huit ans. Le coût de son hospitalisation, prise en charge à moitié par le contribuable, commençait à faire débat sur place. Mais la polémique a pris fin samedi 11 janvier, avec l'annonce de son décès.