1. Accueil
  2. Actu
  3. International
  4. Ariel Sharon inhumé tout près de Gaza, dans sa ferme familiale
3 min de lecture

Ariel Sharon inhumé tout près de Gaza, dans sa ferme familiale

L'enterrement du chef de guerre et ex-Premier ministre israélien Ariel Sharon a eu lieu ce lundi, dans une atmosphère de deuil national en Israël.

Le cercueil d'Ariel Sharon à Jérusalem le 13 janvier 2014.
Crédit : AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Israël a enterré lundi 13 janvier son chef de guerre et ex-Premier ministre Ariel Sharon, "héros" populaire dans son pays mais "criminel de guerre" pour les Palestiniens. "Arik" (diminutif d'Ariel) a été inhumé à 13h heure française, avec les honneurs militaires dans sa ferme familiale du sud d'Israël, non loin de la frontière avec la bande de Gaza.

Le général Sharon a souhaité y être inhumé aux côtés de sa seconde épouse Lily. Ses deux fils, Gilad et Omri, ainsi que le chef d'état-major Benny Gantz ont prononcé les éloges funèbres. Sur une colline surplombant la ferme, à proximité de la bande de Gaza évacuée unilatéralement sur ordre de Sharon en 2005, l'assistance de quelques centaines de personnes suivait la cérémonie sur des chaises en plastique disposées devant des écrans géants.

Atmosphère de deuil national

Compte tenu de la proximité de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas, la police israélienne avait dépêché des renforts dans le sud d'Israël, où sont déjà déployées des batteries du système antimissile mobile "Iron Dome" (Dôme de Fer). Auparavant, un hommage national lui a été rendu au Parlement israélien, à Jérusalem, en présence des sommités de l'Etat et de délégations étrangères.

Pour son ancien conseiller juridique Ravid Yoram, qui se flatte de l'avoir compté parmi ses amis, "Sharon restera d'abord et avant tout comme un héros de guerre". "Son héritage est beaucoup plus positif que négatif", assure l'avocat.

À lire aussi

Le décès de l'ancien homme fort de la droite nationaliste, mort samedi à 85 ans après huit ans de coma, a plongé Israël dans une atmosphère de deuil national. Quelque 20.000 Israéliens de toute condition ont défilé dimanche devant son cercueil exposé devant le Parlement. Beaucoup regrettaient le charisme et la bravoure du 11e chef de gouvernement d'Israël. "Je n'ai jamais fréquenté 'Arik' personnellement mais je le connaissais en tant que dirigeant, un des derniers en Israël", a confié Meir Gavron, 56 ans, venu de Ramat Gan, près de Tel Aviv. "Je m'identifiais beaucoup avec l'homme".

Chantre de la colonisation

Le conseil des ministres hebdomadaire, présidé par Benjamin Netanyahu, a observé une minute de silence. Le Premier ministre a de nouveau salué en son rival politique - avec lequel il ne s'entendait guère - un de "nos plus éminents dirigeants et de nos plus audacieux commandants". Les médias israéliens ont tiré un bilan nuancé de "l'héritage Sharon". "Il fut un génie, à la fois généreux et cruel", a résumé le quotidien de droite Maariv.

Même à gauche, le Haaretz, pourtant farouche adversaire du "bulldozer" (un des surnoms de Sharon), lui a tressé des couronnes. "Depuis le départ de Sharon, Israël manque d'un leadership politique qui reconnaisse les limites de la force, maintienne l'alliance avec les Etats-Unis et fasse preuve de courage dans les Territoires (palestiniens) sans se laisser impressionner par les colons". Champion de la colonisation, Sharon fut pourtant le dirigeant qui aura évacué la troupe et les 8.000 colons de la bande de Gaza en 2005. Une décision que ne lui ont jamais pardonné les ex-colons de l'enclave palestinienne.

Mais il restera aussi dans l'Histoire comme l'artisan en 1982 de la désastreuse invasion du Liban, alors qu'il était ministre de la Défense. Une commission d'enquête israélienne a conclu à la "responsabilité indirecte" mais personnelle de Sharon dans le massacre de centaines de civils palestiniens par ses alliés phalangistes chrétiens libanais dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila à Beyrouth en septembre 1982. De Gaza à Ramallah, et de Jénine aux camps de réfugiés du Liban, les Palestiniens n'ont pas caché leur immense joie à l'annonce du décès du "criminel Sharon", tout en regrettant que le général israélien n'ait pas comparu devant la justice internationale.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte