1 min de lecture
Un sprinteur français fait polémique pour sa participation aux “Jeux des dopés”
Mouhamadou Fall, actuellement suspendu pour manquements à ses obligations antidopage, est le premier Français à participer aux Enhanced Games.
Mouhamadou Fall lors des Championnats du monde d'athlétisme 2023
Crédit : Laurent Lairys / DPPI via AFP
Je m'abonne à la newsletter « Sport »
Jeudi 23 octobre, les organisateurs des Enhanced Games, surnommés "Jeux des dopés", ont annoncé la présence de Mouhamadou Fall à la première édition, prévue pour mai 2026 à Las Vegas, aux États-Unis.
Il s’agit du premier athlète français à déclarer participer à cette compétition qui autorise et encadre le dopage. Avant lui, Fred Kerley, double médaillé olympique sur 100 m, avait également officialisé sa venue. Si un athlète parvient à faire tomber l’actuel record du monde du 100 m (9’58”), détenu par Usain Bolt depuis 2009, il remportera la prime d’un million de dollars.
Mouhamadou Fall a été suspendu en janvier 2025 pour manquements à ses obligations antidopage. Alors qu’il avait auparavant été suspendu pour un contrôle positif à un stimulant interdit, sa sanction court jusqu’en juillet 2026.
Les instances sportives françaises contre-attaquent
Cette annonce a provoqué bien des remous auprès des instances sportives tricolores. La Fédération française d’athlétisme a fustigé une participation "en totale contradiction avec les valeurs du sport et de l’athlétisme". L’Agence française antidopage, elle, a annoncé qu’elle "se réserve le droit de l’intégrer prochainement à son groupe cible et de procéder aux contrôles nécessaires".
Le ministère des Sports, le Comité national olympique français (CNOSF) et l’Agence française antidopage ont publié un communiqué commun, ce vendredi 24 octobre, pour critiquer une compétition qui présente "une négation de l’esprit sportif", "menace grave pour la santé des participants" ou encore une "violation grave de l’éthique". "En cas de dopage, un sportif français qui participera aux Enhanced Games s’exposera à des sanctions", annoncent les instances.
