Mardi 8 août, les pays sud-américains d'Amazonie ont annoncé la formation d'une "alliance" contre la déforestation. Le Brésil, la Bolivie, la Colombie, l'Équateur, le Guyana, le Pérou, le Suriname et le Venezuela ont signé une déclaration commune pour créer l'"Alliance amazonienne de combat contre la déforestation".
L'alliance souhaite "promouvoir la coopération régionale dans le combat contre la déforestation, pour éviter que l'Amazonie n'atteigne le point de non-retour". S'il était atteint, l'Amazonie émettrait plus de carbone qu'elle n'en absorberait, ce qui aggraverait le réchauffement climatique.
Les huit pays signataires de cette alliance sont membres de l'Organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA), créée en 1995 pour préserver l'Amazonie, qui abrite environ 10% de la biodiversité mondiale.
"Il n'a jamais été aussi urgent de reprendre et d'étendre notre coopération", a déclaré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva dans son discours d'ouverture lors du sommet de Belém, mardi 8 août. De retour au pouvoir depuis janvier 2023, Lula s'est engagé à mettre un terme d'ici à 2030 à la déforestation, qui a fortement augmenté sous le mandat de son prédécesseur d'extrême droite Jair Bolsonaro.
Les terres déboisées sont souvent transformées en pâturage pour le bétail, mais la destruction est aussi causée par des orpailleurs et des trafiquants de bois. En 2025, Belém accueillera la conférence de l'ONU sur le Climat COP30. D'autres pays, notamment la France, qui possède un territoire amazonien avec la Guyane, ont été invités au sommet.
"Il est urgent de mettre un terme à la déforestation", a déclaré sur X (anciennement Twitter) Emmanuel Macron. Il a appelé "à protéger les réserves vitales, de carbone et de biodiversité, dans l'intérêt des pays forestiers, de leurs populations et du monde entier".
En plus de lutter contre la déforestation, le président colombien, Gustavo Petro, a insisté sur le fait qu'il fallait abandonner les énergies fossiles. Mais cette transition énergétique est un sujet plus sensible pour d'importants producteurs d'hydrocarbures de la région amazonienne, comme le Venezuela ou le Brésil.
Cette question a été abordée les 5 et 6 août lors d'une rencontre de représentants de la société civile à Belém intitulée "Dialogues Amazoniens", avec des manifestations réclamant une "Amazonie libre de pétrole". Ces mots d'ordre sont réapparus, mardi 8 août, lors d'un cortège qui a rassemblé environ 1.500 personnes, dont des militants indigènes.
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